En mars 2020, le Covid-19 a mis la planète sur "pause." L'université Côte d'Azur, s'est intéressé à ce phénomène. Une carte interactive des nouveautés positives de ce confinement a été créée. Environ 600 contributions du monde entier ont été épinglées, afin de garder aussi les bons souvenirs.
Des nids de goélands sur les plages niçoises, des canards dans les rues parisiennes, ou encore des éléphants endormis, dans des champs de vignes chinoises, durant le premier confinement, la nature a repris ses droits.
Des chercheurs de l'Université Côte d'Azur, ont créé une carte interactive ouverte à tous, afin de répertorier les initiatives solidaires et les phénomènes écologiques, à travers le monde, pendant l'épidémie de coronavirus :
Un an après le début de cette crise, cette carte toujours accessible, a une vocation plus "historique". Derrière ces opérations positives, c'est surtout la capacité de réorganisation des sociétés face à l'adversité, qui a intéressé les chercheurs :
L'objectif est d'analyser comment les humains ont été acteurs de la société à un moment donné
Même s'il n'y a pas encore suffisamment de données, pour faire certaines analyses, ce qui ressort de ces contributions : "c'est notre capacité à nous transformer", ajoute Samira Karrach, directrice de projets à l'Université Côte d'Azur, à l'origine de cette carte interactive.
Plus de 600 témoignages récoltés dans le monde entier
En collaboration avec CartONG, basée à Chambéry pour le côté technique, cette carte permet à tous de poster, et de géolocaliser son cliché, sa vidéo, et son son, collectés près de chez lui.
De nombreuses innovations durables ont émergé, Samira Karrach évoque :
"une énergie intellectuelle et créatrice mais surtout collective"
La marque Decathlon, a par exemple choisi de transformer ses masques de plongée, en masques à oxygène, afin de soulager les personnels hospitaliers :
Tout est parti d'un challenge étudiant en ligne, lancé par l'Univesité Côte d'Azur, au début du premier confinement.
Les contributions se sont rapidement enchainées sur l'Open Map:
Les goélands faisaient de nouveau leurs nids sur les plages de Nice c'était unique !
Un retentissement mondial, comme ce tweet depuis Baltimore aux Etats-Unis, où une autruche se promenait en ville :
Ou encore cette initiative au Brésil, certaines plantes auraient permis d'aider à soulager des malades du Covid 19 :
Des ateliers mis en place pour poursuivre l'expérience
Trafics aériens, maritimes et autoroutiers à l’arrêt, productions industrielles stoppées, pour la planète cela a signifié une diminution des émissions de gaz à effet de serre, des ciels à nouveau limpides, une faune qui réinvestit des villes désertées par les humains confinés.
En quelques semaines, cette expérience mondiale a été plus loin que tous les accords internationaux sur le climat.
Pourquoi ne pas garder en mémoire les effets exceptionnels de cette expérience ? Depuis le lancement de l'Open Map, une dizaine d'ateliers ont été organisés.
Certains pour les scolaires, notamment à des fins pédagogiques comme la découverte du monde.
D'autres pour les adultes, c'est notamment le cas de l'Ecole des Cadres qui a utilisé cette carte, comme référence pour son recrutement :
Un projet fiable qui suscite de la curiosité
Tout n'est pas visible sur la carte, car les publications sont d'abord étudiées minutieusement afin d'attester de leur véracité.
L'initiative a rapidement intéressé Fridays for future, ce réseau mondial de citoyens militants pour le climat.
Elle a également été soutenue par la Ville de Nice, et la Fondation Prince Albert II de Monaco, qui a également développé son propre programme "A green shift", pour mener une réflexion de fond sur le rapport de l'homme à la nature après la pandémie.
Pour la rentrée du climat de septembre 2021, l'équipe espère pouvoir participer aux discussions grâce aux contributions récoltées sur leur Open Map.
"L'objectif n'est pas de nier la souffrance qu'il y a eue, mais bel et bien de mettre en lumière comment le collectif a surmonté tout cela"
Et on ne va pas nier, que de retrouver du positif durant cette crise, ça fait quand même du bien !