Alors que la situation est montée d'un cran ce jeudi entre la Russie et l'Ukraine, l'Association franco-ukrainienne de la Côte d'Azur s'est réunie ce 24 février à Nice pour partager son émoi face à cette crise. Ils avaient déjà exprimé leur inquiétude dimanche dernier.
"Non à la guerre en Ukraine", "Poutine, stop !", "On veut la paix"... Voilà ce qu'ont pu entendre les Niçois qui se baladaient sur la Promenade des Anglais, ce 24 février.
Il en était de même dimanche dernier.
Face à l'hôtel Negresco, une vingtaine de personnes brandissent le drapeau bleu et jaune de leur nation et entonnent des chants nationaux.
L'inquiétude se lit sur leur visage.
Depuis quelques semaines, la situation entre l'Ukraine et la Russie est de plus en plus crispée. Vladimir Poutine pourrait envahir le pays à tout moment, d'après les Etats-Unis.
Deux soldats de l'armée ukrainienne sont morts le samedi 19 février dans le Donbass, où les tensions se cristallisent. La France a appelé ses ressortissants à quitter le pays.
"J'ai l'impression que le monde ne fait rien"
Pour les Ukrainiens installés en France, c'est une période très difficile à vivre. Les parents de Kateryna, présente sur la Promenade des Anglais ce dimanche, habitent à Lougansk. "C'est ce qu'on appelle la zone grise, c'est à côté de la ligne de front, du côté ukrainien", détaille-t-elle. Elle est très inquiète pour eux :
J'ai peur que la situation empire et qu'on n'en voit jamais la fin. J'ai l'impression que le monde ne fait rien pour contrer la Russie et la laisse faire tout ce qu'elle veut. L'Ukraine a du mal à se protéger toute seule.
Kateryna
La jeune femme souhaiterait que d'autres pays s'unissent contre la Russie. Même sentiment du côté de Michel, un père de famille français marié avec une femme ukrainienne.
Mes enfants sont franco-ukrainiens, ma belle-famille est là-bas : ma femme et moi avons peur.
Michel
Selon lui, "actuellement les Russes ont à leur tête un monsieur qui est nostalgique d'un empire et qui, à ce titre-là, veut faire du mal à un peuple qui n'a rien demandé, qui aspire juste à une chose : la démocratie".
Michel se dit prêt à accueillir des Ukrainiens chez lui sur la Côte d'Azur s'il le faut même s'il sait qu'ils "sont prêts à lutter, parce que les Ukrainiens ne se laisseront pas faire".
Pour Irina Bourdelles, la présidente de l'Association franco-ukrainienne de la Côte d'Azur, ce rassemblement est un moment important pour montrer qu'aujourd'hui "on est arrivés à un stade où il faut prendre des décisions très dures et très fermes".
Les larmes aux yeux, elle livre : "Nous, on veut juste que tout ça s'arrête".