Près de Nice, Villefranche-sur-mer accueille d'habitude 250 000 croisiéristes en haute saison. Cet été, les commerçants de cette cité balnéaire vont devoir faire sans cette manne financière.
Elle est considérée comme l'une des plus belles rades du monde, encore plus belle sans ses habituels mastodontes des mers au mouillage. 250 000 passagers la visitent chaque saison.
Plus que les croisiéristes, la grande absente, c'est la clientèle individuelle étrangère. Sans elle, c'est l'économie de la cité qui vacille. Par exemple, le restaurant La Mère Germaine a perdu -70 % de son chiffre d'affaire. Pour ne pas fermer, son propriétaire a lancé une cagnotte en ligne et a réussi a récolter plus de 50 000 euros, il affirme ne pas avoir reçu d'aide directe de l'Etat et a fixé comme objectif 100 000 euros de dons.
"Les donateurs sont des clients à nous qui nous aiment depuis des générations. C'est sûr qu'ils nous ont bien aidé, que ce soit des Etats-Unis, du Japon... de tous les pays" explique Thierry Blouin, gérant du restaurant La mère Germaine.
Les Américains sont loins
La clientèle reine est américaine, elle dépense en moyenne 50 euros par personne, les Italiens 30 euros par personne environ. Pour soutenir ses commerçants, la commune dit avoir permis une extension des terrasses sur le domaine public étudie une exonération de taxes... et travaille à une meilleure promotion du village.
On sait très bien que nous n'aurons pas nos Américains, nos Russes. Ceux qui ont des logements ici oui, mais on en aura peu. Nous aurons les Européens et en tous cas les Français
Monica Laugier, adjointe au pôle promotion de la mairie de Villefranche-sur-Mer, garde espoir : "On sait très bien que nous n'aurons pas nos Américains, nos Russes. Ceux qui ont des logements ici oui, mais on en aura peu. Nous aurons les Européens et en tous cas les Français".
Ce sont les emplois de toute une ville qui sont en jeu. Les commerçants, pour la plupart saisonniers, redoutent une période encore plus dure cet hiver.