Certaines d'entre elles feraient partie du grand banditisme, d'autres chargées du blanchiment sont soupçonnées d'avoir investi l'argent de la drogue dans des restaurants et débits de boissons du vieux Nice.
A Pau, la police judiciaire de Nice a interpellé samedi trois hommes, qui avaient fait une halte dans un hôtel de la région. 130 kg de résine de cannabis, destiné au marché azuréen, était dissimulés dans une de leur voitures. L'un des hommes arrêtés, âgé de 39 ans, est considéré comme la cheville ouvrière du trafic international et était en fuite en Espagne depuis plus de dix ans, selon la police. Laurent Choukroun faisait l'objet de deux mandats d'arrêt de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.Il y travaillait avec Eric Berthuy, dit "la Tortue", un trafiquant niçois influent assassiné en 2009 à Marbella. Condamné en 2003 à quatre ans de prison pour vol avec violence à domicile, Laurent Choukroun n'a jamais purgé sa peine, selon la police.Des bars et des restaurants du Vieux Nice
Dimanche et lundi, la police a procédé à des interpellations chez des "clients" des Alpes-Maritimes qui écoulaient la drogue en prenant des commissions, dont "des figures du grand banditisme azuréen".Comme Patrick Allavena, qui pourrait être le principal intermédiaire de Laurent Choukroun dans les Alpes-Maritimes, ou encore Christian Maistre dit "l'arbalète" sorti de prison en 2010 après une condamnation pour trafic de stupéfiants.
La police s'est également intéressée à leur entourage, qui blanchissait l'argent de la drogue en investissant dans des bars et des restaurants, en particulier dans le vieux Nice, rue Rossetti. Une famille de carnavaliers bien connue est également suspecté d'avoir participé à ce blanchiment. De fortes sommes d'argent en liquide ont été trouvées.
Huit personnes déférées mercredi à Marseille
Au total, 20 personnes ont été interpellées à Pau et dans les Alpes-Maritimes et 18 pour l'instant placées en garde à vue à l'issue d'une opération de démantèlement d'une filière de stupéfiants. Les gardes à vues peuvent durer quatre jours. Huit personnes seront déférées mercredi devant un juge de Marseille et dix autres suspects continueront leur garde à vue à Nice.
Une femme grièvement blessée dimanche, à Contes, au cours des interpellations, a priori non impliquée dans cette affaire, se trouvait mardi soir dans un état stationnaire,