Pendant sept mois, les nombreux objets et messages laissés au kiosque à musique en hommage aux victimes de l'attentat de Nice ont été transférés aux archives municipales de Nice. Les proches peuvent venir les consulter, non sans une certaine émotion.
L'attentat du 14 juillet 2016 a laissé une trace indélébile dans les coeurs et les esprits des Niçois et des Français. Lors de l'attaque, 86 personnes ont perdu la vie sur la Promenade des Anglais, heurtées par un camion fou.
Pour les proches des victimes, le deuil est encore difficile à faire. A l'époque de l'attentat, beaucoup n'ont pas pu se rendre au kiosque à musique, dans le Jardin Albert-Ier, où ont été déposés des milliers d'objets, de peluches et de messages.
C'est le cas d'Anne Murris, fondatrice de l'association "Mémorial des Anges". Cette maman endeuillée a attendu que les témoignages d'amitié adressés à sa fille soient transférés aux archives municipales, pour enfin trouver le courage de les lire. Non sans une certaine émotion.
Les familles des victimes seront nombreuses ce samedi, place Masséna, pour assister aux commémorations du 14 juillet, en présence du Premier ministre Edouard Philippe.
Où en est le projet de mémorial ?
Une stèle dans les jardins de la villa Masséna fait pour l'instant office de mémorial provisoire : on peut y lire le nom et l'âge des 86 victimes.
Mais depuis plusieurs mois, un comité de pilotage travaille main dans la main avec les associations de victimes sur un nouveau projet : à l'image du mémorial du 11 septembre à New York, un lieu d'hommage va être érigé. Il devra inspirer la réflexion et la sérénité et pourrait prendre la forme d'un musée et d'un centre de recherche.
Le projet devrait être sur le bureau du président de la République dès cet été.