Des proches, des voisins et des passants étaient épouvantés ce mercredi à Nice, devant l'immeuble où habitait Hervé Gourdel, après la revendication de sa décapitation par un groupe jihadiste.
Sortis en larmes du petit immeuble à l'italienne, aux couleurs ocres, Patrick et son épouse, proches voisins du guide de haute montagne, ont expliqué à une journaliste de l'AFP qu'ils avaient frappé à la porte de sa compagne, mais que celle-ci ne leur a pas ouvert.
"J'étais très inquiet, ça fait deux jours que je pleure. Je craignais que ce groupe jihadiste nouveau veuille marquer le coup", a soufflé ce voisin et ami, qui pratiquait assidûment la montagne avec Hervé Gourdel et avait fait une sortie il y a moins de trois semaines avec lui. "Le gouvernement n'avait pas besoin d'afficher ses positions comme ça", a-t-il estimé.
A la suite des menaces proférées par le groupe jihadiste, Paris avait affirmé sa volonté de ne céder à "aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum".
La plupart des voisins directs d'Hervé Gourdel ne souhaitaient pas répondre aux nombreux journalistes présents devant l'immeuble de trois étages où il habitait.
Odile, une femme du quartier, qui ne connaissait pas l'otage, s'est également dit "beaucoup perturbée". "Je suis très surprise de voir l'horreur actuelle dans laquelle on est. Prendre des gens, et les tuer comme des lapins, je trouve ça dramatique", a-t-elle expliqué, tandis qu'une autre passante qui le connaissait "de vue" est passée en soufflant: "Je ne suis pas bien."