Le tribunal administratif de Nice a rejeté ce 31 mai le recours de trois personnes qui demandaient le retrait urgent des drapeaux israéliens de la façade de la mairie de la capitale azuréenne. La Ville affiche la bannière de l'État juif depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en territoire israélien.
Les drapeaux d'Israël ne seront pas retirés de la façade de la mairie de Nice sous 48 heures. Ce 31 mai, le tribunal administratif a rejeté la demande de trois plaignants qui souhaitaient enjoindre la ville à retirer les fanions de sa façade.
Les trois personnes, "impliquées dans la vie associative et citoyenne", avaient formulé cette demande en janvier. Ils jugent que le pavillon de l'État juif constitue "une revendication politique", sans rapport avec "les affaires communales" et qu'il est contraire à la "neutralité du service public". Cet affichage porte, selon eux, "une atteinte grave et immédiate à leurs intérêts" en tant que citoyens niçois, puisqu'il représente un soutien de Nice à ce que la Cour pénale internationale qualifie "de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza".
Ils demandaient un retrait urgent
Ces plaignants estiment que ces drapeaux participent "à l’amalgame qui pourrait être fait entre la politique du gouvernement israélien et la commune de Nice" et qu'il accroît "le risque pour la sécurité publique des Niçois", d'où l'urgence pour eux de les enlever de la façade.
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Dans son jugement, le tribunal ne reconnaît pas le caractère urgent de cette requête, puisque les drapeaux sont affichés là depuis sept mois sans qu'aucun trouble à l'ordre public ne soit observé.
Des manifestations en soutien aux Palestiniens et pour le retrait de ces bannières israéliennes se tiennent depuis plusieurs jours devant la mairie de Nice, réunissant plusieurs centaines de personnes. "Je suis venue juste après mon travail, c'est important pour moi de me sentir utile et de défendre la cause palestinienne, confie Safia, rencontrée dans le cortège. Le miminum c'est de venir soutenir ces gens qui soutiennent la paix. Je suis là pour la paix, pas pour un camp ou un autre. Je suis désolée, ce qui se passe en Palestine, c'est très grave et ça ne date pas d'aujourd'hui, ça fait 70 ans qu'on le sait."
On est tous des êtres humains, on a tous un cœur, il faut que les consciences se réveillent et voient ce qu'il se passe. Il ne faut pas fermer les yeux.
Safiamanifestante
Interpellé, le maire de Nice affirme ne vouloir retirer ces drapeaux que lorsque "tous les otages israéliens seront libérés". Christian Estrosi avait fait installer ces fanions en soutien à l'État hébreu dès le lendemain du 7 octobre 2023, date de l'attaque meurtrière du Hamas en territoire israélien.