Des panneaux ont été apposés devant les salles d'attente de trois services d'urgence à Nice afin d'en tenir éloignés d'éventuels voyageurs atteints par le virus Ebola, a indiqué le CHU de Nice, qui pointe le danger venant de l'aéroport international de la ville. Malgré l'absence de cas détectés.
A la suite de recommandations sanitaires émises cet été par la direction générale de la santé, le CHU a décidé de prendre ces mesures de précaution malgré l'absence de cas détectés à Nice.
Mesures de précaution
Les panneaux à l'entrée de trois services d'urgence hospitalière mais aussi du centre de rétention administrative (où transitent des étrangers en situation illégale), indiquent aux arrivants la marche en suivre s'ils ont une fièvre élevée et s'ils arrivent des quatre pays frappés par l'épidémie (Guinée, Liberia, Sierra Leone, Nigeria).Ils doivent dans ce cas éviter la salle d'attente et se présenter à une infirmière qui va les isoler et notamment les équiper d'un masque. L'aéroport Nice Côte d'Azur est le premier aéroport de province en termes de trafic passagers.
Des passagers en provenance d'Afrique de l'Ouest, transitant par des capitales européennes, peuvent atterrir à Nice, souligne Nicolas Galiano, responsable des risques sanitaires au CHU de Nice.
Portails thermiques
Des portails thermiques sont certes utilisés pour l'embarquement sur des vols internationaux au départ des capitales des pays ouest-africains touchés par ce virus. Mais la fièvre caractéristique de 38,5 degrés peut se manifester beaucoup plus tardivement, explique Nicolas Galiano.Ces mesures de précaution ne visent pas l'afflux de migrants clandestins arrivant dans cette région frontalière, en provenance le plus souvent de la Corne de l'Afrique qui n'est pas touchée par le virus Ebola, a souligné le responsable.
Ce virus découvert en 1976 se transmet par contact direct avec le sang, le sperme, la salive, la sueur, les vomissures et les matières fécales ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés, vivants ou morts. Après une période d'incubation de 2 à 21 jours, la "fièvre hémorragique à virus Ebola" se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des douleurs musculaires, céphalées et maux de gorge.
Selon le dernier bilan de l'OMS, arrêté au 20 août, la fièvre hémorragique a fait au total 1.427 morts (confirmés, probables ou suspects) dont 624 au Liberia, 406 en Guinée, 392 en Sierra Leone et 5 au Nigeria.