EN IMAGES. Un collectionneur fait voyager les poupées Barbie sur la Côte d'Azur depuis plus de 60 ans

À l'occasion de la sortie de "Barbie" au cinéma, France 3 a rencontré le Niçois Jean-Pierre Icardo, féru collectionneur de la poupée depuis son plus jeune âge.

À quelques années près, Jean-Pierre Icardo, ce retraité niçois de 69 ans a le même âge que la poupée Barbie, qu'il collectionne et qui fête 64 ans cette année. Et si le film Barbie réalise un carton planétaire, Jean-Pierre Icardo fait sûrement partie du cercle restreint des plus grands fans de la figurine. Il réalise des décors, avec sa collection de poupées, sur la Côte d'Azur, depuis son plus jeune âge. 

Une première Barbie mémorable

Sa première Barbie, il la reçoit à ses 10 ans, pour Noël, par ses parents. C'est entre l'année 1963 et 1964, la poupée vient alors tout juste d'arriver en France. "C'était cher à l'époque, parce que c'était nouveau et importé des États-Unis. La mienne était rousse et avait une coupe ronde bublecup", se souvient-il.

À ce moment-là, ces jouets sont vendus dans de grands magasins comme les Galeries Lafayette et la Riviera et des enseignes de jeux spécialisés. Pour Jean-Pierre, ce n'est pas un jouet comme les autres. Il précise : " Je n'ai jamais joué à la poupée Barbie ! Ce qui m'intéressait, c'était de l'utiliser en tant que personnage pour mes maquettes".

Manuel et créatif, le jeune homme construit des maquettes, il réalise de petites pièces, comme une cuisine miniature provençale. Mais très vite, il se rend compte qu'il manque des "êtres humains en modèle réduit" dans ses mises en scène réalistes. Les poupons ne lui conviennent pas, ils n'ont pas l'allure d'une personne adulte.

"Pour moi, les Barbies ont toujours fait partie de mon univers à l'échelle 1/6."

Jean-Pierre Icardo, collectionneur de Barbies

à France 3 Côte d'Azur

Il retrouve toutes ces caractéristiques manquantes dans les poupées Barbies et Ken : "C'est une révolution pour l'époque d'avoir un jouet qui a des traits si fins, des proportions au niveau des bras et des jambes respectées, qui a l'aspect d'un être humain."

Par la suite, il va en acquérir au fil des années, des Barbies habillées par des couturiers, des Barbies "historiques" : Marie-Antoinette, Élisabeth, Grace de Monaco... Impossible pour lui de choisir celle qu'il préfère.

"La Barbie, c'est 1/4 de ma passion"

Sa collection de poupées, il ne la conçoit pourtant pas "dans une vitrine en rang d'oignons". C'est plus que cela, une mise en scène avec une réflexion artistique.

Le collectionneur explique : "La Barbie, c'est 1/4 de ma passion, il y a aussi la maquette miniature, mon amour pour ma ville natale Nice, la Côte d'Azur et la photographie." Il parvient à mêler tout ce qu'il apprécie dans des mises en scène réalistes des figurines dont il réalise des clichés.

Un travail minutieux qui lui demande entre quelques mois à un an de travail pour créer une photographie. Pour lui, tout est une question de perspective et de proportion dans ses décors.

Pour élaborer sa mise en scène, "soit je pars d'une poupée ou d'un thème proposé par Mattel, par exemple les robes de soirée et ensuite, je cherche un cadre. Soit, je fais l'inverse et je pars d'un cadre qui me plaît beaucoup et je trouve les éléments autour".

Par exemple, lorsqu'il a voulu saisir le cliché de Barbie en kimono japonais, il a obtenu l'autorisation de la principauté de Monaco pour effectuer son shooting dans le jardin japonais.

Un temps lassé par des décors dont il a l'impression d'avoir fait le tour - Barbie sur le rocher, Barbie au bord de l'eau - il décide de faire le tour de la Côte d'Azur pour trouver de nouveaux lieux.

Il se souvient de réalisations plus insolites, durant lesquelles il est descendu sous la terre avec son décor, dans la grotte St-Cézaire, située en pays de Grasse. Ses réalisations artistiques sont parfois des challenges, trouver des lamas sur la Côte d'Azur pour le décor de Barbie au Pérou. Une mission presque réussie, avec à la place une immersion dans un élevage d'alpagas...

"Barbie on the French Riviera"

"Je vis à deux échelles, l'humaine et celle du 1/6. Quand je vais dans les magasins, j'arrive immédiatement à voir si certains accessoires comme des porte-clés ou magnet vont pouvoir coller dans mon décor", détaille-t-il.

Pour ses décors, tout peut potentiellement servir, des éléments d'aquarium et objets du quotidien. Il a d'ailleurs différents départements pour classer ses accessoires : "vaisselles", "fleurs", "mobiliers"...

Et quand il ne trouve pas ce qu'il veut pour ses agencements miniatures, il bricole. Un égouttoir et un filet de provision peuvent devenir après quelques coups d'aiguilles un véritable but pour un tableau dans le stade de Nice.

Celui qui a toujours rêvé d'être cinéaste fait son "petit cinéma à lui". "Je fais à la fois le repérage des lieux, la conception des décors, les accessoires, la lumière, la mise en place des éléments et les photos".

Pour les shootings, il faut compter en moyenne trois heures, un long moment pour l'installation où les figurines tiennent en équilibre. Les conditions météo, le vent et la luminosité viennent parfois compliquer la donne.

"C'est passionnant de voir comment on peut transformer un lieu et se l'approprier pour créer une démarche artistique."

Jean-Pierre Icardo

à France 3 Côte d'Azur

De ses dizaines de clichés réalisés sur la Côte d'Azur, il a sorti un livre, Barbie on the French Riviera. Un résumé visuel de 10 années de travail.

Et s’il n'a pas encore vu le film Barbie, il compte bien y remédier. En attendant de pouvoir y aller, il s'est déjà procuré des Barbies à l'effigie de l'actrice principale : Margot Robbie, pour agrandir un peu plus sa collection...

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