Le parquet national financier a classé sans suite son enquête ouverte en 2015 sur la construction du stade Allianz Riviera à Nice (Alpes- Maritimes). Cette procédure a été classée pour "absence d'infraction", selon l'avis des magistrats parisiens du PNF.
Cinq ans plus tard, c'est finalement un classement sans suite. Le parquet national financier a classé sans suite son enquête ouverte en 2015 sur la construction du stade Allianz Riviera à Nice pour "absence d'infraction".
L'association Anticor s'était constituée partie civile en mai 2016 dans ce dossier. L'avocat de l'association, maître Jérôme Karsenti, "a pris acte de cette décision", il a réagi auprès de l'AFP :
Le motif du classement sans suite, qui se résume à une mention lapidaire indiquant "absence d'infraction", nous étonne au regard des constatations que l'association avait pu faire au moment de sa plainte.
372 millions d'euros
Sur son site internet, Anticor explique pourquoi l'association a décidé d’intervenir dans cette affaire : "Le rapport de la Chambre régionale des comptes a pointé le fait que plusieurs délits graves étaient susceptibles d’avoir été commis (...) De plus, le coût total de cette opération représente pour les finances de la ville, et pour les contribuables niçois, un coût total de 372 millions d’euros sur la durée du contrat de partenariat public-privé.
Une affaire expliquée dans une vidéo sur You Tube par l'avocat d'Anticor : Anticor examine aussi la possibilité de déposer une plainte avec constitution de partie civile pour relancer les investigations.
Procédure en dénonciation calomnieuse
Pour sa part, la Ville de Nice a dénoncé "des années de suspicion inappropriée" et annoncé qu'elle allait engager une procédure en dénonciation calomnieuse contre Anticor.
Le grand stade de Nice de plus de 35.000 places, inauguré en septembre 2013 et géré par une filiale du groupe Vinci, Nice Eco Stadium (NES), avait été construit sur la base d'un partenariat public privé (PPP). Ce stade fut l'une des enceintes de l'Euro-2016 de football.
Recours à un partenariat public privé
Une enquête préliminaire avait été ouverte en janvier 2015 par le parquet national financier après un rapport sévère de la Chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui critiquait les conditions juridiques du recours à un partenariat public privé et la procédure de sélection du partenaire.
Cinq mois plus tard, des perquisitions avaient été réalisées sur la Côte d'Azur et en région parisienne, notamment à la mairie de Nice et au sein des entreprises de BTP, Vinci et Bouygues.
En avril 2018, le maire de Nice, Christian Estrosi (LR), avait été entendu par les policiers dans ce dossier.