Le maire de Nice Christian Estrosi auditionné sur la construction du stade Allianz Riviera

Une enquête a été ouverte en 2015 par le parquet national financier. Inauguré en septembre 2013, le stade Allianz Riviera est géré par une filiale du groupe Vinci, Nice Eco Stadium, sur la base d'un partenariat public privé. 

En avril 2015, le parquet national financier avait ouvert une enquête préliminaire sur le mode de financement basé sur un partenariat public-privé du stade Allianz de Nice.
Le maire LR de Nice, et président de la Métropole Nice Côte d'Azur Christian Estrosi a été entendu ce mardi dans le cadre de cette enquête.

L'enquête arrivant à son terme, il était inenvisageable que le maire, sous le mandat duquel le stade a été construit, ne soit pas entendu



a expliqué auprès son avocat  Jean-Yves Leborgne à l'AFP.
Christian Estrosi a été entendu dans les bureaux des enquêteurs à Nanterre "pendant près de quatre heures, ce qui est relativement court", a souligné l'avocat. "Ses réponses m'ont paru pertinentes et capables de mettre un terme à tout soupçon", a-t-il ajouté.

Un partenariat public privé



Le grand stade niçois de plus de 35.000 places, inauguré en septembre 2013 et géré par une filiale du groupe Vinci, Nice Eco Stadium, avait été construit sur la base d'un partenariat public privé et fut l'une des enceintes de l'Euro de football 2016.
L'enquête préliminaire avait été ouverte en janvier 2015 par le parquet national financier, après un rapport sévère de la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui critiquait notamment les conditions juridiques du recours à ce partenariat et la procédure de sélection du partenaire.
Cinq mois plus tard, des perquisitions avaient été réalisées sur la Côte d'Azur et en région parisienne, notamment à la mairie de Nice et chez Vinci et Bouygues.

Quand la chambre régionale des comptes épingle le stade


Selon le rapport de la chambre régionale des compte, le stade coûtait 372 millions d'euros sur la durée du contrat,
de 2014 à 2040. Le coût de construction était de 204 millions d'euros, précisait à l'époque Christian Estrosi, en jugeant discutable d'y ajouter les loyers dus par la collectivité pendant 27,5 ans d'exploitation. Le concurrent le moins cher au moment des offres initiales (Bouygues) avait fortement augmenté son prix au moment de l'offre finale au motif qu'il se serait trompé dans son calcul, une explication surpprenante pour une société  qui obtenait au même moment le contrat du stade Vélodrome de Marseille", pointe le rapport de la chambre.



Une plainte pour favoritisme de l'association Anticor


S'appuyant sur ce rapport, l'association anticorruption Anticor s'est constituée partie civile en mai 2016. Sa plainte, déposée pour favoritisme, verse au dossier des éléments susceptibles de constituer une éventuelle prise illégale
d'intérêt. En effet,  le Crédit agricole était alors partenaire financier de Nice Eco Stadium, et un des conseiller municipaux ayant voté les délibérations présidait une des caisses de la banque coopérative.
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