Épidémie de coqueluche : face à la recrudescence, la vaccination recommandée

Les cas de coqueluche ne cessent d'augmenter en France depuis le début de l'année. La région PACA fait partie des régions les plus concernées. En avril dernier, un nourrisson âgé de 3 semaines en est mort à Nice.

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Les autorités sanitaires signalent une forte augmentation des cas de coqueluche en France depuis le début de l'année, notamment dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Cette infection respiratoire bactérienne est très contagieuse. Celle-ci peut se propager par une simple toux et avoir des conséquences graves, notamment chez les nourrissons. En avril dernier, un nourrisson âgé de 3 semaines est mort à Nice des suites de la coqueluche. 

Face à cette recrudescence, les autorités appellent à la vigilance et recommandent vivement la vaccination, en particulier pour les femmes enceintes et les jeunes enfants.

Une hausse marquée en 2024

Des données issues des services d'urgence montrent une recrudescence importante dans presque toutes les régions. Cette tendance se poursuit à l’approche de l’automne, avec un nombre de cas élevé en France et notamment dans la région PACA.

L’incidence des cas de coqueluche confirmés vus en consultation de médecine générale a été estimée à 134 639 cas pour 2024.

Rapport de Santé Publique France le 18 septembre 2024

Cette augmentation concerne également les hospitalisations, les tests PCR positifs et les passages aux urgences liés à la coqueluche.

À LIRE AUSSI > À Nice, un appel à la vaccination contre la coqueluche, maladie en pleine recrudescence.

Les causes du retour de la coqueluche

Les confinements liés à la pandémie de COVID-19 et les mesures de distanciation sociale avaient temporairement réduit la transmission de nombreuses maladies infectieuses, y compris la coqueluche.

Cependant, la levée de ces restrictions a favorisé le retour de la maladie.

D'après des données publiques récentes, 35 patients ont consulté les urgences en PACA pour des cas de coqueluche lors de la seule semaine du lundi 19 août.

Si ces chiffres ont commencé à baisser à partir de la fin de l'été, ils restent beaucoup plus élevés que lors de l'année 2023.

Pour le Dr Philippe Babe, Chef des urgences pédiatriques de Lenval, à Nice interrogés par France 3 au printemps dernier, "on constate que les enfants sont en fait contaminés par les parents, ou par un autre adulte en contact étroit avec eux durant leurs six premiers mois de vie. Ces personnes doivent aussi impérativement se vacciner."

Plus de 85 % des nourrissons hospitalisés pour cette infection ont moins de six mois. La coqueluche peut se transmettre de manière bénigne par l'adulte, d'où l'importance d'une vaccination.

La vaccination : clé de la prévention

La vaccination est l'arme principale contre la coqueluche. En France, elle est obligatoire pour les nourrissons, avec une première dose administrée à 2 mois, suivie de rappels à 4 et 11 mois. Des rappels supplémentaires sont prévus à 6 ans, 11-13 ans, puis à l'âge adulte.

La vaccination des femmes enceintes est également fortement recommandée. Elle se fait entre la 20ᵉ et la 36ᵉ semaine de grossesse et permet de transférer des anticorps au fœtus, assurant ainsi une protection immédiate après la naissance. 

Cette méthode réduit de 75 % le risque de coqueluche chez les nourrissons de moins de 3 mois, diminue de moitié les hospitalisations, et prévient 95 % des décès liés à la maladie. Toutefois, la vaccination doit être répétée à chaque grossesse pour maintenir un niveau d’anticorps suffisant.

Stratégies complémentaires pour se protéger

En cas de non-vaccination de la femme enceinte, l'une des méthodes consiste à vacciner les proches du nourrisson (famille, contacts réguliers...) afin de limiter les risques de transmission.

Cette approche ne se substitue néanmoins pas à la vaccination, qui reste la protection optimale pour les nouveau-nés.

Pour aller plus loin 

> Ministère de la Santé : vaccination des femmes enceintes contre la coqueluche : questions/réponses

 En France, sur la période 2005-2015, entre 122 et 509 enfants étaient hospitalisés chaque année pour cause de coqueluche. Le nombre de cas observés a fortement diminué pendant la pandémie de la Covid-19, probablement en raison des gestes barrières adoptés durant cette période. 

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