Les hôpitaux publics assureront la prise en charge des personnes infectées par le virus, assure la fédération hospitalière ce mardi. Le CHU de Nice informe et se tient prêt.
Alors que plusieurs cas ont été enregistrés en Europe, notamment en Suède, la France se prépare à la présence d'un éventuel malade du virus sur son sol, même si le risque est limité.
Le docteur Éric Cua et le professeur Michel Carlès du CHU de Nice mettent en garde dans un communiqué contre une souche de cette maladie plus contagieuse que lors de la première épidémie, en 2022.
L'Organisation mondiale de la Santé a déclenché mercredi dernier son plus haut niveau d'alerte sanitaire face au nombre de cas de mpox en Afrique.
La République démocratique du Congo est le pays le plus touché par le virus avec au moins 570 morts.
De l'animal à l'homme
La variole du singe ou Monkeypox circule habituellement chez les rongeurs en Afrique. Elle est désormais présente chez l'être humain.
Il s'agit d'une sorte de variole avec des symptômes moins graves et une mortalité plus faible avec des symptômes en deux temps :
- Des courbatures, des céphalées, de la fatigue...
- Des éruptions cutanées sous forme de tâches qui deviennent progressivement des pustules puis des croûtes.
Ces symptômes durent 2 à 4 semaines et la maladie guérit ensuite dans la plupart des cas selon l'Institut Pasteur.
Les modes de contamination
Le service d'infectiologie du CHU de Nice rappelle les modes de contamination :
- un face-à-face proche et prolongé
- un peau à peau
- un bouche-à-bouche ou bouche à peau
- par des gouttelettes respiratoires nécessitant un contact proche et prolongé.
Deux vaccins contre le Mpox
Dans leur communiqué commun, le docteur Éric Cua et le professeur Michel Carlès du CHU de Nice indiquent qu'il existe deux vaccins disponibles en France : JYNNEOS et IMVANEX.
Les règles sont deux doses pour les primo-vaccinés, 3 doses en cas d'immunodépression et une dose en cas de vaccination contre la variole avant 1980. Pas de vaccin pour les personnes déjà infectées qui bénéficient de l'immunité naturelle.
Actuellement, l’épidémie touche essentiellement des hommes, en particulier des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, multipartenaires.
Toutefois, le risque de contracter la variole du singe ne se limite pas aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Quiconque a un contact physique étroit avec une personne infectieuse risque de contracter la maladie, indique le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.