Eric Ciotti et son ex-épouse ont été entendus en audition libre en décembre dans l'enquête sur le cumul d'emplois de cette dernière. C'est le parquet national financier (PNF) qui en fait l'annonce ce 31 janvier confirmant une information de RTL.
Le président des Républicains a été entendu le 13 décembre et Caroline Magne le 20 décembre, selon cette source. Une autre source a confirmé ces auditions.
Contacté par l'AFP, le président de LR n'a pas souhaité faire de commentaires à l'AFP.
En novembre, elle avait accordé à France 3 Côte d'Azur, une interview. Elle se disait "sereine" et confirme "avoir toujours travaillé dans un cadre totalement légal".
L'actuelle employée de la mairie de Mandelieu-la-Napoule, dénonce également "une basse manœuvre politique à quelques jours de l’élection de la présidence des LR".
Le PNF avait ouvert en novembre dernier, une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, abus de confiance et recel de ces infractions après la publication d'articles selon lesquels l'ex-épouse d'Eric Ciotti aurait cumulé plusieurs emplois à l'Assemblée, à Nice et au département des Alpes-Maritimes, pendant près de dix ans.
Les dates de l'affaire
Selon le Canard enchaîné, elle aurait cumulé divers emplois auprès du député ou d'alliés politiques : attachée de presse de Christian Estrosi en 2007 devenue attachée parlementaire d'Éric Ciotti lorsqu'il a été élu à l'Assemblée, en plus d'un emploi au Conseil départemental des Alpes-Maritimes où elle "étend ses compétences" lorsque son époux en prend la présidence, en 2008.
L'article révélait aussi qu'elle était devenue directrice adjointe à la mairie de Nice avant d'intégrer l'équipe de pilotage de la communauté urbaine, exerçant ces responsabilités jusqu'en 2011.
À l'Assemblée, son contrat a pris fin en 2016 mais elle a également, entre 2014 et 2016, exercé des responsabilités dans la commune de La Colle-sur-Loup, et eu un emploi au diocèse de Nice entre 2012 et 2014, selon le Canard enchaîné.
Le diocèse avait démenti en novembre, assurant à l'AFP que Mme Magne avait "occupé un emploi dans un établissement de l'Enseignement catholique des Alpes-Maritimes".
Après la publication de cet article, Eric Ciotti avait expliqué avoir employé Mme Magne comme collaboratrice parlementaire "à temps très partiel" et "dans le strict respect des lois et règlements".