Le conflit s'enlise et les syndicats ont claqué la porte des négociations à Paris. A Nice, les surveillants avaient opté pour un blocage total, mais le directeur de l'établissement a demandé le recours aux forces de l'ordre.
Ce matin, les surveillants de la maison d'arrêt de Nice avaient décidé de tout bloquer : personne n'entre ni ne sort de la prison. Ils avaient, explique Nordine Souab, délégué UFAP UNSA justice, décidé de passer à un stade supérieur.
Les surveillants de nuit ne pouvaient pas sortir de la prison, et les familles n'avaient pas accès au parloir et les détenus tenus de comparaître devant la justice ne pouvaient pas être extraits. Peu avant 10 heures, pour la première fois à Nice depuis le début du mouvement des surveillants, les forces de l'ordre sont intervenues dans le calme.
Ce mardi, à Paris, neuf jours après le début d'une mobilisation d'une ampleur rare, les syndicats de la pénitentiaire ont quitté la table des négociations avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet, rejetant les propositions du gouvernement, y compris sur leurs primes et ont appelé à poursuivre le mouvement de blocage des établissements.
Cette crise des prisons est l'une des plus importantes depuis 25 ans.