L'Office des transports de Corse (OTC) va mettre en place un service de substitution pour le fret entre l'île de Beauté et le continent avec Corsica Ferries, lors de la grève reconductible de la SNCM qui démarre demain.
"La Corsica Ferries a répondu positivement à notre demande", a expliqué Paul-Marie Bartoli, le président de l'OTC, qui assure que la compagnie va absorber "85% du trafic durant la grève de la SNCM, prévue demain", et ce dans le but de "sauver la saison touristique".
"Pour le fret, nous avons été interrogé par l'OTC, nous avons fait des propositions de traversées supplémentaires", a confirmé le directeur général de la compagnie maritime Corsica Ferries Pierre Mattei.
"En ce qui concerne les passagers, il n'y a strictement aucun problème et il n'y a pas besoin de service de substitution, dans la mesure où nous représentons déjà deux tiers du marché et en cette période, nous avons énormément de places disponibles", a expliqué M. Mattei.
La Corsica Ferries devrait assurer 3 rotations entre Bastia et Toulon, ainsi qu'Ajaccio et Toulon.
2 autres rotations, vers Calvi et Porto-Vecchio, sont déjà prévues. "Au niveau des capacités, nous sommes en dessous de ce que fournit la SCNM, mais nous gardons les fréquences", souligne M. Mattei.
M. Bartoli a aussi fait savoir qu'il avait sollicité la CMN et la Moby Lines.
"Les deux compagnies n'ont pas les moyens de répondre favorablement à notre appel. Je ne suis pas là pour briser des grèves, c'est un droit constitutionnel. J'utilise à mon tour des moyens légaux pour pallier ce sabotage".
Un service similaire avait déjà été mis en place lors de la dernière grève de la SNCM en mars.
L'OTC avait de plus menacé de demander la réquisition des navires de la compagnie.
L'intersyndicale CGT - SAMMM - FO - CFE-CGC - CFDT - CFTC a appelé à une grève reconductible par tranches de 24 heures à partir de mardi, 06H00 du matin, ce qui devrait interrompre toute traversée de et vers la Corse, mais aussi le Maghreb, avec cette compagnie.
Les syndicats protestent contre la reprise en main avec l'accord de l'Etat par Transdev, son principal actionnaire, de la société, et la remise en cause du plan industriel de l'ancienne direction.