Harkis : les hommages et témoignages sur la Côte d'Azur en cette journée nationale

Le 25 septembre est la journée nationale d'hommage aux harkis. Dans les Alpes-Maritimes et le Var, élu et citoyens ont commémoré ces musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962).

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Partout en France, ce dimanche, élus et citoyens ont rendus hommage aux Harkis. Ces Algériens,  supplétifs de l'armée française durant la guerre d'Algérie étaient, pour certains, venus s'installer en métropole après 1962. 

Il y a un an, le 21 septembre 2021, Emmanuel Macron demandait "pardon" aux harkis, reconnaissant "un abandon de la République française" à leur arrivée. Quelques mois plus tard, une loi de reconnaissance et de réparation était signée en février 2022, prévoyant un dispositif d'indemnisation pour les harkis et leur famille.

Dans les Alpes-Maritimes et le Var, de nombreux hommages ont été rendus aujourd'hui. 

Christian Martin adjoint au maire de la commune a ensuite lu un discours pour honorer la mémoire de ces hommes et leurs familles longtemps restés dans l'ombre de l'histoire de France. "Ils ont combattu pour la France on les a oubliés, ceux qu’on a rapatriés, qui sont venus chez nous ont été accueillis dans des conditions jugées indignes et je pense qu’il était temps qu’on reconnaisse leur action et tout ce qu’ils ont fait pour la France" à notre équipe à l'issue de la cérémonie. 

À Sospel, Menton, Breil-sur-Roya, la sonnerie aux morts a aussi retenti ce matin. Pour certains fils et filles de harkis encore vivants, la reconnaissance de l'Etat français est importante, mais n'efface pas les souffrances endurées. 

Notre équipe à rencontré Abdel. Ce fils de harki nous emmène à Breil-sur-Roya, là où un camp de harkis se dressait en 1962. Aujourd'hui, il n'existe plus. Lui se souvient, petit, y vivre avec sa famille. "C'étaient des baraques préfabriquées. Y'en avait tout le long. Le chef de camp habitait ici avec sa femme, et son bureau se trouvait tout à droite.

À l'extérieur du village, loin des habitations, les familles rapatriées sont "parquées".  "On allait à l'école à pied, qu'il pleuve ou qu'il neige. Il n'y avait pas de bus."

Parce que son père a choisi la France dans une guerre d'indépendance qui durera huit ans, Abdel a débuté sa vie rejeté par deux peuples. "On se sentait trahis. D'un côté ou de l'autre. D'un côté, on nous traite de sales harkis. Et ici, ils nous traitent d'Indiens, de sauvages, de voleurs, d'Arabes. On ne sait pas où on va. On est au milieu, qu'est ce que vous voulez qu'on fasse ? On a fermé les yeux et on a continué..."

Abdel a dû se battre pour faire accepter sa nationalité française et ses droits. 

Aujourd'hui, de nombreux fils et filles de harkis se battent pour faire reconnaître leur souffrance. Emmanuel Macron leur a promis des indemnisations pour réparer le préjudice moral. Sur plus de 21.000 dossiers déposés, seuls 2.500, pour l'instant, ont été approuvés. 

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