Désormais le 27 mai correspond à la journée nationale de la résistance. Une date, en référence à la première réunion du conseil national de la résistance présidé par Jean Moulin le 27 mai 1943. Mardi, la première cérémonie d'hommage s'est déroulée à Nice quartier de la Libération.
L'occasion pour nous de revenir sur le rôle de la résistance dans notre région, un rôle longtemps décrié. Rappelons que 575 résistants azuréens furent fusillés ou déportés.
Reportage: J. Pozzi, E. Jacquet et G. Giordano
Intervenants:
- Jean-Marc GIAUME Délégué au Patrimoine historique Ville de Nice
- Léone GUERON Secrétaire générale Association du Musée de la Résistance Azuréenne
Site du musée de la résistance azuréenne : à consulter ici
"Notre région, refuge dès l’avant-guerre pour les Italiens antifascistes et les Allemands antinazis, n’a pas connu les horreurs des combats et de l’exode comme dans le nord-est du pays, excepté pour le Mentonnais (Menton et Fontan annexés par l’Italie de juin 1940 à septembre 1943).
Mais, dans la zone dite « libre », après l’armistice du 22 juin 1940, elle a connu successivement :
- le régime de Vichy (« Nice fille aînée de la Révolution nationale », première section départementale de la LFC)
- l'occupation italienne à partir du 11 novembre 1942 (Menton quartier général de la 4e armée, Beaulieu PC de l’Intendance, Nice PC de la division « Emanuele Filiberto Testa di Ferro », Breil siège du tribunal militaire, Sospel camp d’internement)
- l'occupation allemande à partir du 9 septembre 1943 (Grasse PC de la 148e division, Nice siège de la Feldkommandantur 994)
- enfin la libération de la côte à partir du 15 août 1944 (insurrection niçoise du 28 août), celle de l’arrière-pays (Sospel 28 octobre), la vallée de la Roya du 10 au 25 avril 1945 à l’issue des combats meurtriers de L’Authion (280 tués dans les rangs de la 1e DFL et du 3e RIA).