Le département des Alpes-Maritimes comprend un riche patrimoine de fortifications. Ces forts, édifiés entre le XVIe et le XXe siècle, sont ouverts au public pour des visites culturelles à travers leurs histoires. Nous vous en présentons quelques-uns des plus illustres.
Au fil des siècles, le territoire des Alpes-Maritimes a vu s'ériger de nombreux sites de fortifications. Ces constructions s'expliquent par l'exposition particulière, entre terre et mer, de ces lieux stratégiques qu'il a fallu protéger des ennemis tout au long de l'histoire. En voici quelques-uns qu'il est possible de visiter cet été.
Le fort Maginot de Sainte-Agnès
Situé sur un piton rocheux offrant un magnifique panorama, le fort Maginot de Sainte-Agnès couvre le pays mentonnais jusqu'à la mer et la frontière franco-italienne. Dernier rempart de la ligne Maginot, il en constituait l'ultime bastion sud. Le fort de Sainte-Agnès a été achevé en 1934.
Le fort carré d'Antibes
La tour Saint-Laurent, utilisée comme noyau central du fort carré, fut construite au sommet de l'isthme Saint-Roch vers 1550, face à la tour Saint-Jacques située à l'entrée du port. La construction du fort, avec ses quatre bastions triangulaires, débuta vers 1565 pour se terminer vers 1585.
Le fort royal de l'île Sainte-Marguerite, à Cannes
L'importance des îles de Lérins, au large de Cannes, qui permettent d'interrompre la navigation côtière, n'a pas échappé aux ingénieurs des fortifications. Les Espagnols s'emparent de l'île en septembre 1635 et construisent le fort existant en deux ans. L'île est reprise en mai 1637 et les leçons de la bataille se traduisent par le renforcement du fort, notamment par Vauban. À la fin du XVIIe siècle, le fort devient une prison d'état.
Le fort du Mont-Alban, à Nice
Le fort du Mont-Auban est construit dès 1557, sur la colline du même nom, entre Nice et la rade de Villefranche, à partir d'un dessin de l'architecte italien Domenico Ponsello. Ce dernier souhaite édifier un fort bastionné selon un tracé dit en étoile, pour répondre aux nouvelles techniques de l’artillerie en usage au XVIe siècle.
Le fort de la Madeleine, à Rimplas
Mussolini ayant des vues sur Nice, c’est après un de ses discours en 1927 que la décision de construire un fort d’arrêt dans la vallée de la Tinée est prise, sans même attendre le vote de la loi autorisant le ministre Maginot à édifier une ligne de défense. Treize années de travaux seront nécessaires pour réaliser l'édifice.
D'autres bâtiments fortifiés ouverts cet été
Et ces ouvrages fortifiés ne sont pas les seuls ouverts cet été dans les Alpes-Maritimes. La batterie du Graillon (Antibes), la crypte archéologique (Nice), le fort de la Frassinéa (Rimplas) et le fort Maginot du Cap-Martin (Roquebrune-Cap-Martin) peuvent également être visités.
Tout comme les fortifications de Saint-Paul de Vence, le fort Suchet au Barbonnet (Sospel), le fort Maginot de Saint-Roch (Sospel) et le fort Saint-Elme (Villefranche-sur-Mer). Les horaires et les tarifs des visites sont à retrouver sur le site du département.
3 lieux habituellement fermés à découvrir lors des journées du patrimoine
En plus de tous ces bâtiments, trois forts, habituellement fermés au public, accueilleront exceptionnellement les visiteurs lors de la 40ᵉ édition des Journées européennes du patrimoine, les 16 et 17 septembre 2023.
Il s'agit du fort Maginot de l’Agaisen (à Sospel), du fort de la Revère (à Èze) et du fort Maginot du Gordolon (à Roquebillière).