La ville de Nice a pris en juin dernier un arrêté pour limiter les nuisances sonores liées à la présence d'artistes de rues. La suspension de cet arrêté, demandée par une association, a été rejetée par le juge des référés.
Face à l’afflux d’artistes de rue à Nice, notamment sur des lieux hautement fréquentés comme les places Masséna, Magenta, Grimaldi, Garibaldi, du Palais de Justice, ou encore l’avenue Jean Médecin, et aux doléances de riverains relatives au nuisances provoquées, Christian Estrosi a pris un nouvel arrêté le 15 juin dernier pour "réglementer la production des artistes de rue et prévenir les éventuels débordements."
La suspension de cet arrêté, demandée par une association, a été rejetée par le juge des référés.
Les places concernées, ce que la municipalité appelle "le périmètre d’excellence touristique".
Un texte qui pour le maire, a comme objectif "de réglementer le périmètre d’activité des artistes de rue, l’amplitude horaire et d’interdire tout système de sonorisation."
La police municipale a relevé 79 mains courantes, émanant des riverains mécontents des nuisances sonores, depuis le 1er janvier 2023.
La police municipale est extrêmement mobilisée pour s’assurer que l’ensemble des artistes qui se produisent dans notre espace public respectent bien la réglementation en vigueur.
Christian Estrosi, maire de Nice.
Une démarche simplifiée pour les artistes
Les chanteurs, les musiciens et les danseurs qui souhaitent exposer leur art dans la rue ne doivent plus s'inscrire au préalable auprès de la mairie. Auparavant, une commission délivrait des autorisations qui devaient être présentées en cas de contrôle. Ce n'est plus le cas, ils doivent simplement respecter la réglementation en cours.
Je ne vais pas m'arrêter de bosser pour autant car je n'ai pas le choix. On va s'adapter et faire comme à l'époque où c'était interdit : on va jouer au jeu du chat et de la souris avec la police ! C'est bien malheureux d'en arriver là.
Un violoniste dans les rues de Nice utilisant un amplificateur.
Les zones qui restent strictement interdites à toutes présentations :
- Rue de la préfecture (Vieux-Nice)
- Rue Saint françois de Paule (Vieux-Nice)
- La partie sud de la place Masséna
- La Promenade des Anglais
- Le Quai des États-Unis.
Le nouvel arrêté municipal prend effet jusqu'au 31 octobre 2023.
En cas de non-respect de la réglementation, la sanction est une amende de deuxième classe d'un maximum de 150 euros. Si un embarrassement de la voie publique est constaté, l'amende s'élève à 750 euros. Les bruits et les tapages injurieux ou nocturnes, eux, sont punis d'une contravention de 450 euros.
Dans tous les cas, les contrevenants encourent la confiscation de ce qui a servi à commettre l'infraction.
Les spectacles prévus et organisés en partenariat avec la ville de Nice ne sont pas concernés. Les peintres et les plasticiens non plus.