Cela devait être pour l'été 2020, puis printemps 2021, puis non. Les députés ont finalement repoussé à avril 2022 l'interdiction des terrasses chauffées de cafés et restaurants, pour tenir compte de l'impact de la crise sanitaire sur le secteur.
En janvier 2020, la ville de Rennes avait banni les chauffages sur les terrasses des cafés et restaurants. Une première qui avait fait réagir nombre de villes ensuite. Le maire de Nice expliquait dans un communiqué publié sur Twitter qu'il ne pourrait envisager de remettre en cause "plus de 10 000 emplois liés à l'exploitation des terrasses".
Il faudra pourtant s'y plier mais plus tard. Les députés viennent de repoussent l'interdiction des terrasses chauffées à avril 2022.
Le corapporteur du projet de loi Mickaël Nogal (LREM) vient de proposer par amendement un "délai supplémentaire", au 31 mars 2022, afin d'offrir un "horizon plus favorable"aux cafés et restaurants actuellement fermés.
Terrasses chauffées : @MickaelNogal répond aux objections. "On n'interdit pas les terrasses", mais après mars 2022 "on se mettra en terrasse avec un petit plaid"... L'article 46 est adopté avec ce nouveau calendrier.#DirectAN #ClimatResilience #LoiClimat pic.twitter.com/GJ85tGIGdH
— LCP (@LCP) March 15, 2021
"La terrasse chauffée est un non-sens absolu" pour l'environnement,
Cependant "le décalage est de bonne politique". L'ancienne ministre socialiste de l'Ecologie Delphine Batho a opposé que ce report n'était probablement pas "la principale mesure attendue par les restaurateurs" et que le jour où ils rouvriront, "il n'y aura pas besoin qu'il y ait des chauffages en terrasse pour que tout le monde s'y précipite".
A droite, le député du Vaucluse Julien Aubert a cherché à l'inverse à supprimer la mesure d'interdiction, invitant à en faire le bilan "coût-avantages" et à mesurer l'impact sur l'emploi notamment.
Les municipalités peuvent déjà interdire ces terrasses chauffées localement. Comme se fut le cas pour Rennes.
Avec AFP