Des bénévoles ont arraché les plants invasifs qui étouffent les autres variétés sur le mont Boron. L'opération a été pilotée par la mairie de Nice pour que vive la biodiversité.
Connaissez-vous le chasmanthe, cette plante que l'on retrouve au printemps dans certains parcs ? De couleur rouge-orangé à jaune, on l'appelle aussi drapeau de l'Afrique. C'est en effet en Afrique du Sud, que le chasmanthe pousse au printemps dans des lieux semi-ombragés.
Du chasmanthe, il y en a désormais sur la Côte d'Azur et à Nice, sur le mont Boron. Un secteur de 60 hectares, classé Natura 2000 et qui a le label de jardin remarquable.
Introduite par la main de l'homme dans les jardins, la plante s'est propagée par les bulbes et par les graines. Désormais, elle dérange le milieu existant car elle a un pouvoir recouvrant et elle envahit tout.
De la famille des iris et des glaïeuls, elle a tendance à remplacer les plantes de la forêt méditerranéennes et des garrigues.
Marc Bottin est biologiste et botaniste à l'INRAE.
Le mont Boron est un milieu exceptionnel au niveau de sa flore avec un climat qui est l'un des plus doux de France, certaines plantes de cette zone sont protégées par la loi.
Marc Bottin
L'arrachage obligatoire
Ail sauvage, olivier, pistachier lanstique, asparagus, ces espèces sont donc progressivement étouffées par la colonisation
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Accompagné par les services de la mairie, des bénévoles ont procédé à un arrachage systématique.
Romain Belli et directeur des espaces verts à Nice et le réchauffement climatique n'est pas pour rien dans la prolifération de cette plante originaire d'Afrique du Sud. Il explique l'enjeu de la journée.
La dernière intervention remonte à il y a plus de trois ans. L'arrachage minimise le développement de la plante. Cette action curative vise à laisser une belle part aux fleurs endémiques. On a un milieu de plus en plus aride, la palette végétale disparaît.
Romain Belli
"La présence de fleurs endémique est un indicateur", poursuit-il. " A partir du moment où on ne les observe plus sur le terrain ça met en évidence ce réchauffement que l'on observe tous sur le terrain..."
La lutte est donc engagée sur tous les fronts pour protéger la bio-diversité.