Ils habitaient au 20 boulevard Riquier à Nice. Désormais, ils se retrouvent sans toit. Les habitants de l'immeuble ont dû quitter les lieux ce jeudi 1er juin après que la Ville ai signifié un risque pour leur sécurité. Explication.
Des murs fissurés ou encore un toit effondré... Au 20 boulevard Riquier, ce jeudi 1er juin, il était temps pour les 26 habitants de faire leurs valises pour quitter cet immeuble jugé à risque pour leur sécurité.
Tous ont appris la nouvelle deux jours auparavant. Sur place, une habitante les pointe justement du doigt à Valérie Munch et Yannick Fournigault de France 3 Côte d'Azur. "Celles-là, elles sont apparues à la construction de l'immeuble à côté, il y a un an et demi", lance-t-elle. Actuellement, les huit appartements du bâtiment présentent tous un risque pour la sécurité de ses occupants.
Tout quitter dans la précipitation
Alors face à cette situation, la Ville de Nice a décidé de les faire évacuer. En deux heures, chaque habitant a dû rassembler quelques affaires. "On prend quelques jouets pour les enfants. Les vêtements... On va prendre quelques tee-shirts", énumère l'un d'entre eux au micro de France 3 Côte d'Azur.
Un immeuble qui se serait, selon certaines hypothèses, senti de plus en plus fragile notamment durant les travaux de gros œuvre de l'immeuble voisin. Les murs auraient alors tremblé jusqu'aux commerces du rez-de-chaussée.
"Je perds tout : mes clients... ma vie..."
Ces derniers ont dû aussi fermer. Fabienne Delannoy est commerçante. Elle est installée depuis vingt ans et locataire dans l'immeuble, et vit cette situation extrêmement douloureusement. "Je suis anéantie. Je perds tout : mes clients...Ma vie... Une partie de ma vie en fait", raconte-t-elle. Sur place, la Caisse centrale d'activités sociales afin de réserver les hôtels, une réserve a été mobilisée ainsi qu'un psychologue.
Ces problèmes étaient déjà référencés par la Ville de Nice depuis plusieurs années mais c'est bien l'expert missionné par le tribunal administratif qui a finalement pointé le risque. Ce dernier a rendu son rapport ce jeudi mais les résultats étaient, selon la Mairie, connue 48 heures avant l'évacuation. Pour lui, si rien n'est fait, il y aurait un véritable risque d'effondrement.
Mais pour l'heure, Anne-Marie Doglioli, directrice de la prévention des risques de la Ville de Nice se veut rassurante. Pour elle, les choses ont été prises à temps.
L'immeuble ne va pas s'effondrer demain mais on est obligés d'agir et on le fait dans le cadre des pouvoirs de police du Maire avec nécessité d'évacuer et de demander des expertises, des études complémentaires et surtout des comportements pour résorber la cause des désordres,
Anne-Marie Doglioli, directrice de la prévention des risques de la Ville de Nice
La Ville a saisi le tribunal administratif afin qu'un arrêté de péril imminent soit pris. Ce dernier est affiché sur la façade du bâtiment.
Pendant ce temps, les habitants vivront durant sept jours dans un hôtel. Il sera envisagé par la suite de les reloger dans une autre habitation pour du plus long terme. Mais pour cela, ils devront faire appel à leurs assurances respectives. Selon la Mairie de Nice, les occupants pourront récupérer leurs affaires lorsqu'une solution pérenne de relogement sera identifiée.