Il était retenu depuis août 2020 par un groupe lié à Al-Qaïda. Omar Diaby a, selon des sources concordantes, été remis en liberté.
Omar Diaby, également connu sous le nom d'Omar Omsen, soupçonné d'avoir convaincu de nombreux Français de rejoindre la Syrie, a été libéré par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), proche d'Al-Qaïda, qui le détenait depuis un an et demi, selon l'Agence France Presse.
J'ai eu son fils, il a bien été libéré.
Jean-Charles Brisard, directeur du Centre d'analyse du terrorismeAFP
"HTS a dû poser des conditions à sa libération mais ne souhaite pas les faire savoir", a-t-il ajouté.
La société privée américaine Site, spécialisée dans la surveillance des sites djihadistes, indique de son côté que cette libération a été annoncée par le média militant On the Ground News (OGN), qui travaille en Syrie dans les zones djihadistes.
Omar Diaby avait été arrêté fin août 2020. Le communiqué l'annonçant évoquait alors un différend avec le Parti islamique du Turkestan (PIT), un groupe djihadiste rival.
Recruteur dans les cités niçoises
Ancien délinquant franco-sénégalais devenu prêcheur notamment via internet, Omar Diaby travaillait en 2012 dans un snack hallal à Nice (Alpes-Maritimes) avant de rejoindre la Syrie en 2013 où il a pris la tête d'une brigade djihadiste composée de jeunes Français, pour la plupart originaires de la région niçoise. Il recrutait notamment les candidats au départ dans les cités HLM de Saint-Roch et Bon-Voyage à Nice.
Auteur de vidéos de propagande, il s'était auto-proclamé imam. S'il n'est pas directement soupçonné d'avoir organisé des attentats, Omar Omsen avait approuvé l'attaque contre le journal satirique Charlie Hebdo en janvier 2015 à Paris.
En 2015, Omar Diaby avait été donné pour mort par son propre groupe. Il était réapparu dans un tournage d'un numéro de l'émission Complément d'enquête diffusé par France 2 en 2016. Cette même année, au mois de septembre, les Etats-Unis l'avaient qualifié de "terroriste international".
Toujours selon l'AFP, il se trouve actuellement dans la région d'Idleb, une des dernières poches échappant au contrôle de Damas.
Omar (Omsen) Diaby fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la justice française.