Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen, têtes de liste UMP et FN aux régionales en Paca, ont tous deux arpenté jeudi le marché du Pontet (Vaucluse), à trois jours du premier tour de l'élection municipale de la ville, remportée en 2014 par le FN puis annulée.
"C'est une photocopieuse, elle savait que je serais là, et elle a décidé d'en faire autant",
a taclé le député-maire UMP de Nice, qui a pris soin de ne jamais nommer Marion Maréchal-Le Pen. La députée du Vaucluse s'en est bien sûr défendue, assurant avoir prévu son déplacement "depuis trois semaines". Les deux candidats aux régionales ont du reste pris bien soin de ne pas se croiser dans les rues du Pontet.
"Un pied de nez"
Joris Hébrard, qui avait été élu en mars 2014 avec 7 voix d'avance sur la liste UMP, a assuré jeudi vouloir prendre sa "revanche". "Si l'on gagne, ce sera un pied de nez à tout ceux qui, à Paris, nous voient comme incapables d'administrer alors que sur le terrain, tout nous prouve le contraire", a indiqué Marion Maréchal-Le Pen, secrétaire départementale du FN dans le département.Accompagnée du député-maire de Nice, la candidate UMP Caroline Joly, qui se présente pour la première fois comme tête de liste à une élection, a elle aussi rencontré des électeurs sur le marché du Pontet, assurant être "optimiste". "Tous les pronostics nous donnent gagnants, grâce au soutien du Conseil général du Vaucluse", a assuré Christian Estrosi, jugeant que la ville n'avait "pas besoin d'être marginalisée une fois de plus".
"Tremplin"
Côte FN, Marion Maréchal-Le Pen a reconnu que le scrutin municipal du Pontet était "un tremplin essentiel pour les régionales à venir". "Concernant l'élection régionale en Paca, je me doute que Christian Estrosi va vouloir nous enfermer dans un duel, je ne tomberai pas dans son jeu", a-t-elle ajouté.J'ai conscience de mes limites mais je saurais m'entourer d'une équipe compétente si je suis élue à la région Paca", a-t-elle conclu."Je n'ai aucun complexe. Même si j'avais plus de craintes avec Eric Ciotti, Christian Estrosi reste un adversaire de taille.
Le Pontet est l'une des 11 municipalités qu'avaient remportées le FN en mars 2014. L'élection a été invalidée par le Conseil d'Etat le 25 février en raison de signatures litigieuses sur les listes d'émargement.