Les policiers ont retrouvé à Nice un tableau attribué à Rembrandt qui avait été dérobé au musée municipal de Draguignan en juillet 1999, une information du site internet de Libération. L'authentification formelle vient d'avoir lieu : il s'agit bien d'un vrai !
Les enquêteurs de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), en coordination avec la police judiciaire de Nice, ont interpellé mardi deux personnes en possession de l'oeuvre du peintre hollandais, après avoir mis en place une surveillance à la suite d'un renseignement.
L'ancien directeur du musée varois, Régis Fabre, aujourd'hui retraité, et l'actuelle directrice du musée, Jeanine Bussières, se sont rendus en milieu de matinée à l'antenne de la police judiciaire (PJ) de Nice, chargée de l'enquête avec l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, pour authentifier la toile de 60 cm sur 49.
Rappels des faits par Chantal Fazi et Christine David :
Une authenticité source de polémique :
Selon certains experts, ce n'est pas un tableau très connu. Pour Jacques Foucart, ancien conservateur des peintures nordiques au Louvre, cité par la Tribune de l'Art, le tableau ne serait pas de Rembrandt mais peut-être des peintres français Santerre, Raoux, voire Grimou ou Hoogstraten.Vincent Noce, dans Libération, explique prudemment que l’œuvre « apparaît bien trop faible pour être de la main du génie d’Amsterdam » et qu’il « s’agirait bien plutôt d’un tableau inspiré par lui, affichant même une coquetterie plutôt typique du XVIIIe siècle ».
Tant que les spécialistes du XVIIe, ne se seront pas prononcés, il est difficile d’évaluer la valeur de cette œuvre. "Si c’est un Rembrandt certifié, elle pourrait être estimée entre 10 et 15 millions d’euros", selon Me Laurent Desse, commissaire-priseur, interviewé dans Nice-Matin.
Placés en garde à vue, ces hommes, nés en 1961 et 1968, sont "connus des services de police pour des faits de petite délinquance".
Les auteurs du vol étaient entrés par effraction dans la bibliothèque municipale, contiguë au musée, alors que se déroulait non loin la parade militaire des chars et véhicules blindés pour la fête nationale. L'alarme avait retenti mais les policiers, arrivés trop tard, n'avaient pu arrêter les malfaiteurs, partis avec le tableau au cadre en bois doré du 18e siècle.
Aucune précision n'a été apportée dans l'immédiat sur le sort du tableau au cours de ces 15 dernières années.