Les taxis niçois montent un guet-apens contre un chauffeur d'Uber Pop

Pour la justice, ce n'est pas un taxi clandestin. Un chauffeur d'UberPop poursuivi pour exercice illégal de l'activité d'exploitant de taxi a été relaxé, jeudi 11 juin, par le tribunal correctionnel de Paris. Il s'agit du premier jugement rendu en correctionnelle sur la question.

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C'est toujours la guerre entre les chauffeurs de taxi professionnels et les chauffeurs de la compagnie Uber Pop. Depuis l'arrivée de ce service en septembre 2014 sur la Côte d'Azur, les manifestations et échanges houleux sont nombreux.
Le groupe américain Uber a bouleversé le secteur du transport de personnes ces cinq dernières années avec sa populaire application sur téléphone mobile, qui met en relation passagers et voitures de transport avec chauffeur (VTC).
 

Reportage MONTAGNE France, BIERLEIN J. et PROU Bruno :

Intervenants : André Viviano - Taxi à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Jean-Marc Messineo - Taxi à Nice

Dans le cas d'UberPOP, il s'agit de véhicules dont les conducteurs sont de simples particuliers. Ce service à prix cassés a conduit l'entreprise à beaucoup fréquenter les tribunaux français.
Uber a ainsi été condamné à 100.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris fin 2014 à cause d'UberPOP. La société a fait appel.
Des préfets ont interdit ces dernières semaines le service pour "concurrence déloyale" vis-à-vis des VTC et taxis, deux professions ulcérées par le développement de cette activité, illégale selon le gouvernement.

Rappel fait cette semaine par le préfet des Alpes-maritimes :

La Cour de cassation examine une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur ce sujet, mais ne l'a pas encore transmise au Conseil constitutionnel. Parallèlement,
Uber a continué a développer UberPOP, annonçant lundi son introduction à Strasbourg, Nantes et Marseille.

Les taxis "atterrés"

Le Conseil constitutionnel a clairement souligné que l'activité de taxi, qui s'exerce dans un cadre réglementé particulier, ne peut être assimilée à toute activité de transport individuel, mais consiste à stationner et à circuler sur la voie publique en quête de clients.

En mai, quelque 150 dossiers de chauffeurs UberPOP étaient en cours à Paris, selon une source judiciaire. Certains ont d'ores et déjà donné lieu, via à des procédures simplifiées (ordonnances ou compositions pénales), à des amendes de plusieurs centaines d'euros.
A Lyon, 35 chauffeurs UberPOP ont été poursuivis devant le tribunal de grande instance et des amendes ont été prononcées dans plusieurs affaires, selon la préfecture. (Avec AFP)

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