Le président du syndicat des chauffeurs de taxis niçois rencontrera le préfet des Alpes-Maritimes le 3 mars prochain, après une altercation qui l'avait opposé dimanche dernier à un chauffeur VTC.
A Nice, ils sont 437 très exactement. Des chauffeurs de taxi qui ne décolèrent pas. Car dimanche dernier, leur président a été placé en garde à vue après une altercation avec un chauffeur UBER, qui a porté plainte pour violence.
UBER
Au départ, il s'agit d'une start-up née à San Francisco: elle crée une application sur smart phone qui permet de réserver une voiture avec chauffeur.Très vite, elle développe un autre système UberPop. Il s'agit de particuliers qui proposent une course avec leur propre véhicule.
Concrètement, l'application géolocalise le client, lui signale les véhicules disponibles: il ne reste plus qu'à choisir parmi les services proposés.
La tension est à son comble
Les taxis dénoncent une concurrence déloyale.Ils font le même travail que nous sans les charges. Nous payons des taxes de voirie, la TVA, des charges sociales.... Eux ne paient rien du tout
déclare Robert Lesbats, artisan taxi.
De leur côté, un chauffeur VTC répond que la guerre des tarifs bénéficie à la clientèle.
J'ai des étudiants qui utilisent UBER comme ils utilisent le tramway ou le bus. Ils ne prendront pas le taxi.
La règlementation
Une loi imposait aux VTC un délai de prise en charge de leurs clients de 15 minutes, mais Le Conseil d'Etat l'a annulé. Voitures de transport avec chauffeur (VTC) et taxis sont donc à égalité dans les rues pour débusquer les clients, mais un taxi peut se prendre à la volée, pas un VTC qui doit obligatoirement se réserver.Reportage
- Robert Lesbats, Artisan-taxi
- Anthony, chauffeur VTC