La directrice du théâtre national de Nice, Muriel Mayette-Holtz, demande à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot d'être « la porte-parole » des théâtres et de permettre la réouverture des salles aux vacances de Noël car « décembre ne sera pas une fête sans culture ».
« Ne pas être envisagé, ne pas être vu, lu, regardé, écouté c’est un peu disparaître… ».
La directrice du Théâtre National de Nice, Muriel Mayette-Holtz, commence sa lettre ouverte ainsi.
Adressée à la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, elle réclame la réouverture des salles pour les vacances de Noël.
La culture, grand oubliée de la crise sanitaire
Lors des annonces du reconfinement, le 12 novembre, le monde de la culture n'a pas été mentionné dans le discours du Premier ministre.« Il semblerait que nous soyons transparents, inutiles ou qu’éventuellement nous soyons assimilés à un autre milieu, lequel je ne sais pas, la restauration, les bars, les petits commerces ? À nous les artistes de l’imaginer ? »
Aucune mesure spécifique pour aider les artistes et les techniciens qui subissent de plein fouet la crise sanitaire depuis le mois de mars.
Une heure de conférence de presse ... PAS UN MOT SUR LA CULTURE !!!!!!merci monsieur Castex, merci monsieur le Président féru de théâtre et de lecture..
— jean benguigui (@JBenguigui) November 12, 2020
Les théâtres et les cinémas se mobilisent
Face à l'absence de décisions gouvernementales, les exploitants de cinémas et théâtres ont réclamé vendredi une réouverture en décembre.Ils demandent surtout de pouvoir ouvrir le soir, même si un nouveau couvre-feu était décrété par Emmanuel Macron qui s'exprimera demain.
« Cette réouverture doit permettre d'aller au spectacle ou au cinéma en soirée, à 20H00 » écrivent le Syndicat national du théâtre privé (SNDTP) et la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) dans un communiqué commun.
Marc-Olivier Sebbag, le délégué général de la FNCF, souligne que le mois de décembre est un mois d'activité majeur pour le secteur et que le protocole sanitaire appliqué entre les deux confinements - masque obligatoire et un siège sur deux laissé libre - est suffisant.
Des discussions sont en cours à ce sujet, notamment avec le ministère de la Culture.