Le procureur de la République de Nice a ouvert une enquête pour rechercher les causes des blessures de Geneviève Legay, lors d’une charge de la police samedi matin boulevard Jean-Jaurès à Nice.
Alors que l’état de santé de Geneviève Legay "n’inspire pas d’inquiétude" selon le procureur de la République de Nice, une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’incident.
Les faits se sont produits ce samedi matin vers 11 heures. Geneviève Legay, militante associative bien connue à Nice notamment pour ses engagements avec Attac 06, se trouvait avec un groupe d’une centaine de manifestants place Garibaldi, dans le périmètre concerné par l’interdiction de rassemblement.
"Manœuvre de dispersion"
Après avoir été repoussé vers le boulevard Jean-Jaurès, le groupe a été chargé par la police, en direction de la place Garibaldi cette fois. Geneviève Legay a violement chuté au sol lors de cette charge.
"Lors de la manœuvre de dispersion, sa tête a frappé un plot en métal" précise Jean-Michel Prêtre, le procureur de la République de Nice joint ce dimanche matin par France 3 Côte d’Azur.
A la demande du parquet de Nice, France 3 Côte d'Azur a également fourni les images tournées par l'une de ses équipes au moment des faits.J’ai ouvert une enquête dès hier (samedi) après-midi après que des éléments médicaux nous indiquent un pronostic vital réservé. Il s’agit d’une enquête classique de recherche des causes des blessures. J’ai saisi les images de la vidéosurveillance, qui sont excellentes, le dossier médical de cette dame et demandé un expertise à un médecin légiste.
Selon le procureur, "elle n’a jamais été dans le coma" contrairement aux affirmations de son avocat, Me Arié Alimi. Selon une de ses filles, Delphine Parent, sa mère souffrirait de plusieurs fractures au crâne. La violence du choc a entraîné une fracture de l’os de son oreille interne, le rocher, ainsi que de nombreux hématomes sous-duraux, des hémorragies dans la boite crânienne.
La famille de Geneviève Legay a annoncé sur franceinfo qu'elle va porter plainte va porter plainte pour "violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique et sur personne vulnérable". Me Alimi précise que cette plainte visera également le préfet des Alpes-Maritimes.