Le procès de Martine Landry, poursuivie pour avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière, était prévu ce lundi. Une manifestation avait été organisée devant le palais de justice avec des militants associatifs. L'audience a été reportée au 14 février.
Devant le palais de justice de Nice, ils sont venus avec un panneau jaune sur lequel est inscrit un message "La solidarité n'est pas un délit".
Elle risque jusqu’à cinq ans de prison et 30 000 € d’amende. Martine Landry, 72 ans, militante d’Amnesty International, était convoquée par la justice ce lundi 8 janvier. Il lui est reproché d'avoir le 28 juillet dernier " facilité l'entrée de deux mineurs en situation irrégulière , en ayant pris en charge et convoyé pédestrement ces deux mineurs du poste frontière côté Italie au poste frontière côté France". Elle explique de son côté qu'elle a récupéré à la frontière deux Guinéens mineurs de 15 ans, puis elle les aurait conduit à la Police de l'Air et des Frontières avec les documents attestant de leur minorité.
VIDÉO. Les explications de Martine Landry, porte-parole d’@amnestyfrance à #Nice06, avant son procès pour aide aux #migrants : « J’ai fait appliquer la loi ! » pic.twitter.com/M0RziadYng
— Christophe Cirone (@Cirone06) 8 janvier 2018
Le procès devait lieu dans l'après-midi. Il a été reporté à la demande du parquet, qui veut se faire communiquer une décision du juge pour enfants en faveur de ces deux mineurs africains, antérieure à leur interpellation, et de vérifier les échanges de fax avec les services départementaux de l'aide sociale à l'enfance les concernant.
En attente d'une place en foyer, les deux Guinéens - l'un, Mamadou Sow, vit en foyer à Valbonne près de Nice- étaient logés à Breil-sur-Roya chez Cédric Herrou, figure de l'association Roya Citoyenne, lorsqu'ils avaient été interpellés avec d'autres migrants lors d'une perquisition. Ils avaient été ensuite refoulés en Italie malgré leur âge et malgré les tentatives réitérées des carabiniers italiens de les raccompagner à nouveau en France, selon Martine Landry, venue les assister.
Martine Landry a rendez-vous avec la justice le 14 février prochain, pour s'en expliquer.
La militante d'Amnesty International est poursuivie pour aide aux migrants.