2017, année d'un triste record à la frontière italienne : 46.000 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés alors qu'ils tentaient de pénétrer en France. Nous avons suivi les équipes de la Police aux Frontières, en première ligne du contrôle migratoire de jour comme de nuit.
Ils sont Pakistanais. Deux hommes venus en Europe chercher du travail, et des jours meilleurs. Cette nuit-là, le bus qui leur fait traverser la frontière fait l'objet d'un contrôle de la Police aux Frontières. Ils sont sans papiers. Ils n'iront pas plus loin.
Un contrôle comme il s'en passe des dizaines, chaque jour, le long de la frontière italienne. Dans les Alpes-Maritimes, il existe 8 points de contrôle dont celui-ci, sur la route qui mène directement d'Italie à la vallée de la Roya.
La Police aux Frontières fait partie du dispositif qui mobilise des centaines d'hommes, policiers, gendarmes, 24heures sur 24. Des hommes qui contrôlent également les trains, et patrouillent à pied, sur les sentiers. Chaque majeur sans papiers d'identité doit être raccompagné en Italie.
Depuis le 1er janvier 2017, 46.000 étrangers en situation irrégulière ont été interceptés dans les Alpes-Maritimes. Selon la préfecture, 350 passeurs ont également été interpellés.
Les migrants sont de plus en plus nombreux à tenter de traverser les Alpes par une autre voie, à 400 kilomètres au Nord de la Roya, à hauteur de Briançon dans les Hautes-Alpes : cette voie emprunte le col de l'Echelle qui se situe à plus de 1700 mètres d'altitude.