La Gaîté Lyrique ferme ses portes, l’occupation par 250 migrants mineurs isolés se poursuit

250 jeunes migrants isolés dans l’attente d’une solution d’hébergement continuent d’occuper la Gaîté Lyrique, ce mardi 17 décembre. Conséquence : la salle de théâtre au centre de Paris a annoncé sa fermeture "jusqu'à nouvel ordre".

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"Trouver sans délai une solution de relogement pour ces 250 jeunes, et ce quelle que soit la position de l'État", c’est ce que demande la Gaîté Lyrique dans un communiqué, à la ville de Paris, compétente en matière d'hébergement d'urgence.

La salle de spectacle parisienne souligne d’abord le "caractère subi et soudain de cette occupation" démarré le 10 décembre. Il revient ensuite sur "le caractère légitime de la revendication du collectif visant à obtenir un toit pour ces 250 personnes", avant de dénoncer "l'inaction" des services de la Ville de Paris et ceux de l'État.

Dans ce communiqué transmis ce mardi 17 décembre, la communication de la salle assure qu'il "est impensable, au risque de les mettre en danger, de rejeter ces personnes à la rue, au milieu du mois de décembre, alors que les températures avoisinent 0°".

De la compréhension, mais aussi un préjudice

Le porte-parole de la Gaîté Lyrique, David Robert, s'est déjà montré compréhensif envers le mouvement d'occupation, mené par des "jeunes super respectueux" réunis autour du Collectif des Jeunes de Belleville. Il rappelle toutefois un préjudice financier subi, puisque "plusieurs centaines de milliers d'euros de pertes directes" sont à déplorer en raison de l'annulation d'évènements privés et publics depuis le début de l'occupation.

La Gaîté Lyrique demande donc à la Ville de Paris "de trouver sans délai une solution de relogement pour ces 250 jeunes, et ce quelle que soit la position de l'État".

"Nous ne disposons pas de locaux vides que nous pourrions utiliser du jour au lendemain", avait fait valoir lundi 16 décembre le premier adjoint à la maire de Paris (Parti socialiste), Patrick Bloche. "Il s'agit d'une occupation illicite d'un bâtiment par des migrants reconnus majeurs par les services sociaux de la ville de Paris", avait pour sa part souligné la préfecture de la région Île-de-France.

Une occupation à la suite d'une autre action

La Ville de Paris avait déjà été confrontée entre avril et juillet 2024 à l'occupation par des mineurs isolés d'un de ses lieux, la Maison des Métallos, dans le 11ᵉ arrondissement. Les 230 occupants avaient alors été évacués par des agents de la mairie de Paris.

Ceux-ci avaient été relogés dans des gymnases, après un premier refus de réquisition du lycée Brassaï par la région.

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