Belle opération qui permet aux Aiglons de passer la trêve juste au dessus de la zone de relégation (17èmes)
Lille a été accroché par Nice au terme d'un match spectaculaire (4-4) sur sa pelouse, trahi par une défense qui était pourtant la meilleure du championnat avant cette rencontre, et ratant une occasion en or de se rapprocher de la tête du classement.
Les Nordistes restent troisièmes à l'issue de la 19ème journée de Ligue 1.
Pour les Niçois en revanche, c'est une belle opération qui leur permet de passer la trêve juste au dessus de la zone de relégation (17èmes).
Rudi Garcia aligne une formation offensive, avec Payet en soutien de l'habituel trio Hazard-Cole-Sow.
Logiquement, les Nordistes attaquent la rencontre avec l'ambition de mettre le pied sur le ballon et de créer des décalages. Pas forcément évident pourtant, face à une équipe niçoise hyper regroupée et disciplinée. Et qui présente une ligne défensive compacte à cinq joueurs.
Le Losc débloque pourtant la situation très rapidement. Sur un centre de Cole de la gauche, Ospina, un peu bousculé par Sow, repousse sur Chedjou dont la frappe déviée par Civelli trouve le but vide (1-0, 9ème).
Ce début parfait provoque-t-il un relâchement coupable? En tous cas, Nice ne tarde pas à revenir, sur sa première occasion. Sur un corner d'Hellebuyck, Civelli profite du marquage léger de Chedjou pour tromper Landreau (1-1, 16ème).
Les Lillois, portés par un excellent Joe Cole, repartent alors de l'avant et reprennent l'avantage. L'Anglais, après un beau une-deux avec Rozehnal, marque d'une belle frappe du droit (2-1, 27ème).
Mais malgré quelques occasions de break par Payet ou Balmont, à chaque fois repoussées par Ospina, le champion de France finit par payer ses errements défensifs.
C'est à gauche que les fuites sont les pires. Béria et surtout Chedjou sont complétement dépassés par la vitesse de Mouloungui.
L'attaquant niçois s'infiltre à deux reprises, et son centre d'abord (2-2, 35ème), puis sa frappe déviée par Landreau sont à chaque fois mises à profit par son compère Dja Djedje (2-3, 45ème).
En seconde période, Eric Mouloungui domine une nouvelle fois Chedjou, mais en plaçant sa frappe au dessus (62ème). Mais hélas pour lui, il change à nouveau le cours du match, mais dans le mauvais sens pour Nice, en se faisant expulser assez sévèrement par M. Piccirillo.
En infériorité numérique, les Azuréens reculent et craquent sur une merveille d'action collective initiée et conclue par Hazard. Le Belge, servi dans la surface par Obraniak, trompe Ospina d'une frappe en pivot (3-3, 77ème).
Le meilleur reste même à venir pour les Nordistes. Sur un nouveau service en cloche d'Obraniak, Balmont marque d'une somptueuse demi-volée en pleine lucarne (4-3, 88ème).
Mais la leçon de la première période n'a pas porté, et les Lillois arrêtent de jouer. Très courageux, les Niçois en profitent pour réussir un retour inespéré dans les arrêts de jeu.
Sur corner, la défense lilloise, une nouvelle fois attentiste, voit Clerc se coucher aux 6 mètres sur un ballon de Gomis et tromper Landreau (4-4, 95ème).
Et mettre un terme à une soirée complétement folle.
REACTION A L'ISSUE DE LA RENCONTRE :
René Marsiglia (entraîneur de Nice) : "On est passé par tous les états. Je suis partagé entre deux sentiments, on est revenu à 10 contre 11, en allant chercher quelque chose. On s'est sorti d'une mauvaise affaire. Mais on est aussi passé à côté de quelque chose de très grand, qui nous aurait récompensés sur cette première moitié de championnat. Eric Mouloungui se fait expulser, on perd un défenseur sur blessure. C'est presque une double peine, on se retrouve à 10 et en plus c'était le joueur qui faisait le plus de mal au LOSC. On est pénalisé. Il a fait deux fautes, il a pris deux cartons, c'est un attaquant, il ne maîtrise pas son geste. Tout ça est quand même très dommage".