Le message annonçant un attentat dans leur lycée, qui a largement circulé la semaine dernière, est réapparu depuis ce lundi soir. Plusieurs lycées des Alpes-Maritimes sont fermés ce mardi matin. La présence policière est renforcée annonce la préfecture.
"Dans la journée de ce mardi 26 mars je ferais exploser l'établissement tout entier..." Ce message de menace, (ici retranscrit à l'identique) se revendiquant de "l'état islamique", a été reçu par des élèves de plusieurs établissements des Alpes-Maritimes et du Var depuis ce lundi soir.
Des lycées de l'académie de Marseille sont aussi concernés.
Le message, très similaire à celui qui circulait déjà la semaine dernière dans les lycées de Don Bosco et du Parc Impérial, a été reçu par des élèves scolarisés aux lycées Thierry-Maulnier, des Eucalyptus et de Magnan de Nice. Il a aussi circulé entre élèves du lycée Audiberti d'Antibes.
Maulnier et Carnot fermés ce mardi matin
Selon une information transmise à France 3 Côte d'Azur le lycée Thierry-Maulnier devrait rester fermé jusqu'à 13 heures ce mardi. Même chose à Cannes, pour le lycée Carnot.
Plusieurs autres établissements sont concernés. BFM Nice Côte d'Azur cite le lycée Renoir de Cagnes-sur-Mer, le lycée Tocqueville de Grasse, et les lycées Eucalyptus et Masséna de Nice.
Plateforme Atrium fermée
Dans un communiqué, le rectorat précise qu'"une trentaine de lycées" des Alpes-Maritimes et du Var ont reçu ces messages.
Selon nos informations, 21 établissements au total dans les Alpes-Maritimes seraient concernés par ces envois de messages. Selon la préfecture du Var, 24 lycées ont été concernés mais tous accueillent normalement leurs élèves ce mardi matin.
#Sécurité | Durant la nuit de lundi à mardi, plusieurs établissements scolaires du #Var ont fait l’objet de cyber menaces.
— Préfet du Var (@Prefet83) March 26, 2024
✅Les forces de sécurité intérieures, police et gendarmerie ont procédé à des levées de doutes et l’ensemble des établissements sont ouverts ce mardi 26 mars…
La plateforme Atrium, par laquelle ont transité les messages de menaces, est fermée ce mardi. Une réunion de crise se tient ce mardi matin au rectorat.
Présence policière renforcée
"Des consignes ont été données aux forces de l'ordre de prendre attache avec chaque établissement afin de procéder à des inspections de sécurité et signaler toute situation anormale" indique la préfecture des Alpes-Maritimes dans un communiqué ce mardi en fin de matinée.
"La présence des policiers et gendarmes est également renforcée aux abords des établissements dans une logique de vigilance accrue."
Plusieurs plaintes déposées
Le rectorat de Nice précise que "des dépôts de plainte ont d'ores et déjà été effectués par les établissements ainsi que par le rectorat afin de permettre les premières investigations".
Ces faits touchent également des établissements des Bouches-du-Rhône. Le président du conseil régional Provence Alpes Côte d'Azur annonce que la région va déposer plainte.
Vague d’alertes à la bombe dans nos lycées, similaires à des messages pirates reçus dans d'autres régions.
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) March 26, 2024
Face à ces menaces au contenu islamiste et terroriste, aucun lycée ne sera ouvert sans levée de doutes.
La Région dépose plainte et réclame des sanctions exemplaires ! pic.twitter.com/w58aaYMbKf
130 cas en France
"Près de 130 lycées et collèges ont été visés depuis la semaine dernière par des menaces d'attentat" et "actes malveillants" via les espaces numériques de travail (ENT), en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et la région Grand Est, a indiqué lundi 25 mars le ministère de l'Éducation nationale.
C'est quoi une cyberattaque ?
Selon l'Anssi, l'Agence française de sécurité informatique, une cyberattaque désigne un "ensemble coordonné d'actions menées dans le cyberespace qui visent des informations ou les systèmes qui les traitent, en portant atteinte à leur disponibilité, à leur intégrité ou à leur confidentialité".
Elle peut-être menée par un ou plusieurs pirates informatiques et parfois même par les services d'un État. Qu'elle soit ponctuelle ou récurrente, une cyberattaque peut avoir plusieurs objectifs : soutirer de l'argent à sa victime, espionner un individu, une entreprise ou un organisme, déstabiliser un réseau ou le saboter selon l'AFP.