Les députés débattent en commission du projet de loi "asile-immigration". Un amendement de La République en Marche a été adopté concernant les migrants mineurs ou encore les femmes enceintes, ce qui provoque l'ire du député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.
La commission des lois, ce sont 72 députés tous partis confondus qui travaillent sur des amendements. A l'ordre du jour : la situation des migrants quand ils font l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire.
Un amendement porté Joël Giraud (LREM), député des Hautes-Alpes, a été adopté dans le cadre du projet de loi asile immigration. Il préconise une attention particulière pour les personnes vulnérables ( mineurs, femmes enceintes, malades) refoulées à la frontière.
Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, pas d'accord !
Pour le député de la première circonscription des Alpes-Maritimes,
Cela fragilise les procédures de non-admission, il y en a eu 49.700 dans les Alpes-Maritimes. Si vous fragilisez les procédures de contrôle aux frontières, vous allez aboutir à une arrivée massive d'étrangers d'Italie
a-t-il jugé.
L'errance administrative et ses trop nombreux échelons permettent à un demandeur d'asile débouté de rester jusqu'à 5 ans sur le territoire français! Pour ne pas revivre l'affaire Leonarda, j'ai proposé une réduction des délais de recours et des échelons administratifs. #DirectAN pic.twitter.com/FuxZddwMkH
— Eric Ciotti (@ECiotti) 4 avril 2018
La rapporteure LREM de Paris, Elise Fajgeles, a fait par ailleurs adopter un amendement visant à permettre une prise en charge et un hébergement des personnes préalablement à l'enregistrement de leur demande d'asile. "Cela pourrait permettre de mieux prévenir la constitution de campements", a-t-elle jugé.