Ce dimanche à 17h, les manifestants se sont donné rendez-vous dans le quartier du port, à Nice. Ils protestent contre le projet de réforme des retraites et l'utilisation du 49.3, alors que deux motions de censure seront étudiées ce lundi par l'Assemblée nationale.
Ils étaient environ 300 personnes, ce dimanche après-midi, à manifester dans le quartier du port, à Nice (Alpes-Maritimes). Un rassemblement à l'initiative d'un collectif de jeunes citoyens pour demander le retrait du projet de réforme des retraites et dénoncer un "déni de démocratie" avec l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution.
Un lieu de rassemblement choisi devant la permanence parlementaire d'Éric Ciotti, avant que cette dernière ne soit la cible de vandalisme dans la nuit de samedi à dimanche.
Des étudiants dans la rue
Les manifestants se sont d'abord donné rendez-vous sur la place de l'Île de beauté quelques centaines de mètres plus loin.
"On vient s'opposer à la politique autoritaire et capitaliste du gouvernement", explique Camille, étudiante en première année à Science Po Menton.
"Même si on est jeune, nous sommes concernés par cette réforme. Ca fait deux mois qu'on est dans la rue !
Camille, étudiante à Menton
"La mobilisation a déjà permis que le gouvernement n'ait pas de majorité au Parlement", se réjouit Gérard Ré, secrétaire général de la CGT 06. "Il y a une mobilisation sans précédent dans ce pays. Le combat continue et on fera retirer ce projet."
Protection policière
Puis, le groupe s'est dirigé vers le local du président des Républicains, placé sous protection policière. Les vitres, cassées dans la nuit, ont été masquées par des planches de bois.
"Nous, on n'est pas là pour répondre par de la violence", poursuit Céline Petit, secrétaire générale adjointe de la CGT 06. "Ceux qui ont répondu de manière violente, avec un passage en force, c'est le gouvernement."
Après des prises de paroles, certains manifestants ont lancé dans les airs un paillassou, un bonhomme de paille traditionnel, à l'effigie d'Emmanuel Macron.
Le rassemblement s'est déroulé dans le calme. Prochain rendez-vous : jeudi 23 mars, avec une nouvelle journée de grève et de manifestations à l'appel de l'intersyndicale.
(Avec Séverine Neuquelman, Olivier Chartier-Delègue et Maxime Meuneveaux, à Nice)