Ce samedi 18 mars 2023, le rassemblement contre la réforme des retraites a regroupé 1500 personnes sur la place Charles de Gaulle, dans le 1er arrondissement de Marseille, selon la police. Caroline Chevé et Olivier Mateu ont rejoint le cortège. Tous deux ont pris la parole pour réaffirmer leur désaccord avec la réforme.
Sur la place Charles de Gaulle à Marseille, 1500 personnes - selon la police - se sont rassemblées à partir de 14 heures pour manifester leur mécontentement contre la réforme des retraites suite à l’usage du 49.3 par Élisabeth Borne et son gouvernement, jeudi 16 mars 2023. Ce rassemblement statique devant le siège du MEDEF est à l'initiative de l'appel de l'intersyndicale.
Le député de la France Insoumise Manuel Bompard et le député communiste Pierre Dharréville étaient présents lors de cette mobilisation. Également, la secrétaire de la FSU13 Caroline Chevé et le secrétaire de l'union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu sont venus au côté des manifestants. Tour à tour, les représentants syndicaux ont pris la parole pour rappeler leur engagement et leur rejet de cette réforme.
"Tout le monde a bien compris que les organisations syndicales sont contre cette réforme. Et il y a aussi une grande majorité des actifs et de la population qui le sont. Si avec ça, le gouvernement se sent autoriser à piétiner tout le monde. Il assumera ce qui est en train de se passer"
Olivier Mateu - secrétaire de l'union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône
D'ailleurs, Olivier Mateu rappelle que plusieurs raffineries sont en grève, dont celle de Fos-sur-Mer à partir de ce samedi 18 mars.
On rappelle que les infirmiers libéraux ont manifesté leur colère dans les rues de Marseille, dans la soirée du vendredi 17 mars 2023. Cette veillée aux flambeaux s'inscrit aussi dans l'ensemble des manifestations autour de la réforme des retraites.
D'autres appels à la mobilisation ont été lancé par différentes corporations pour ce lundi 20 mars 2023. Notamment les syndicats enseignants qui ont appelé à la grève, prévoyant de bloquer les épreuves de spécialités du baccalauréat prévu du 20 au 22 mars 2023.
Lundi 20 mars 2023, à 16 heures, l'Assemblée nationale débattra et votera la motion de censure "transpartisane" déposée par le groupe d'opposition Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) et cosignée par la NUPES. Si cette motion réunit 287 votes favorables, symbole d'une majorité à l'assemblée, la réforme sera alors rejetée.
Le référendum comme dernier recours ?
Dans le cas où la motion de censure ne passe pas, un autre recours a été déposé par l'opposition politique. Il s'agit de la demande de référendum d'initiative partagée (RIP). Ce dispositif permet une consultation populaire. Mais pour que ce RIP soit mis en place, plusieurs conditions doivent être réunis.
La première est qu'au minimum un cinquième des membres du Parlement déposent cette proposition, soit au moins 185 parlementaires sur les 925. Une modalité déjà remplie comme l'évoque Pierre Dharréville sur son compte Twitter.
Ensuite, parmi les autres nombreuses conditions, la proposition de loi doit récolter le soutien d'un dixième des électeurs. Cela représente un total de 4,87 millions de personnes. Le tout, dans un délai de neuf mois après validation du Conseil constitutionnel de plusieurs points précis.
Mais pour que ce référendum voit le jour, le timing s'avère très serré pour l'opposition.