Poubelles incendiées, vitrines brisées : des dégradations ont eu lieu jeudi 16 mars en marge de la manifestation spontanée à Marseille après l'annonce du recours au 49.3 pour faire passer en force la réforme à l'Assemblée.
La mobilisation contre la réforme des retraites est forte à Marseille. Et elle ne faiblit pas. La première journée de manifestation, le 19 janvier 2023, avait donné le pas avec quelque 145 000 personnes dans les cortèges selon les syndicats. Les sept journées suivantes ont été massivement suivies.
Jeudi 16 mars, l'annonce par Elisabeth Borne du recours à l'article 49.3 pour se passer de vote à l'Assemblée a immédiatement provoqué un rassemblement des opposants devant la préfecture des Bouches-du-Rhône. Lequel rassemblement s'est transformé manifestation spontanée dans les rues de Marseille, jusqu'au Vieux-Port.
En marge de ce rassemblement, majoritairement pacifique, des poubelles ont été incendiées et plusieurs vitrines de boutiques ont été brisées, a constaté France 3 Provence-Alpes.
Ce sont particulièrement les agences bancaires, comme celles de BNP Paribas ou de la Caisse d'épargne, qui ont été visées.
Dans la rue, les manifestants ont montré leur colère face à ce texte de loi. "Fuck la bourgeoisie", "On va tout péter", "Marseille, debout, soulève-toi", pouvait-on entendre dans les rangs des manifestants.
Après avoir remonté la Canebière, les manifestants se sont ensuite rendus rue Saint-Ferréol, en direction de la préfecture. Les forces de l'ordre ont rapidement dispersé la foule, aux alentours de 21 h, en faisant usage de gaz lacrymogènes.
Il n'y a pas eu interpellation au cours de la soirée, assure la préfecture de police.