Derrière Paris, les Alpes-Maritimes est le département le plus touché par le virus du sida. La situation est pourtant en train de s'améliorer. Depuis, 2015 le taux de séropositifs a baissé de 40 %.
Pour 2030, Nice s'est fixé un objectif ambitieux : zéro contamination dans la ville. Les premiers résultats sont encourageants. Le nombre de découvertes de séropositivité a diminué de 40% entre 2015 et 2018. Les premiers concernés par cette baisse sont les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes.
Une baisse qui s'explique par l'utilisation de plus en plus fréquente de la PrEP (prophylaxie pré-exposition), un nouvel outil de prévention contre le VIH. Ce traitement antirétroviral s’adresse aux personnes qui n’ont pas le VIH. Il permet d'éviter au virus d'entrer dans le corps. Une stratégie qui a fait ses preuves. "Pour les gens qui prennent parfaitement bien leurs comprimés, les dernières études ont montré que l'efficacité est proche de 100%", affirme le docteur Éric Cua, infectiologue au CHU de Nice.
Mais attention, la PrEP (prophylaxie pré-exposition) ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles.
Cette baisse du nombre de séropositifs s'explique également par les dépistages gratuits et sans ordonnance mis en place dans le département des Alpes-Maritimes. Pour en bénéficier il suffit de se rendre dans un laboratoire d'analyse médicale.
Objectif zéro sida
Zéro nouvelle contamination d’ici 2030, c'est l'objectif ambitieux du COREVIH PACA-Est. Il s'affiche sur le site https://www.objectifsidazero.org avec un crédo : augmenter les dépistages, le nombre de personnes traitées et la prévention.
Dans les Alpes-Maritimes, il est possible de faire un test de dépistage du VIH sans ordonnance et sans rendez-vous dans tous les laboratoires d’analyses médicales. Le dépistage est entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie. Il est gratuit.