L'Institut National de Veille Sanitaire a établi un classement concernant la pollution aux particules fines dans les grandes villes. Derrière Marseille, Lille et Lyon, Nice arrive en 4ème position.
L'institut national de veille sanitaire a établi un classement des 17 villes les plus polluées aux particules fines entre 2007 et 2010 et les résultats peuvent sembler surprenants.En effet, Paris n'arrive qu'en 7ème position alors que Marseille, Lille, Lyon et Nice sont sur le haut du tableau. La capitale de la Côte d'Azur se passerait bien de cette 4ème place, due en grande partie au trafic automobile ( 49%). La pollution résulte ensuite des activités industrielles puis du chauffage.
La qualité de l'air en temps réel
Air Paca est un institut qui établit la pollution de l'air en temps réel, fait des prévisions via des cartographies et évalue l'impact des déplacements sur l'environnement. L'indice de la qualité de l'air permet aux Préfectures d'activer un niveau d'information des population et d'alerte.REPORTAGE
L'exposition aux particules, même à des concentrations conformes à la réglementation européenne, augmente le risque de mortalité à court terme, selon une étude de l'Institut de veille sanitaire
En étudiant l'impact de la pollution atmosphérique sur les décès dans 17 villes françaises, les chercheurs ont montré qu'à chaque fois que la concentration de particules PM10 augmente de 10 microgrammes par mètre cube, le risque de décès non accidentel augmente de 0,5% dans les cinq jours suivants.L'augmentation atteint 1,04% chez les personnes de plus de 75 ans, fragilisées par des pathologies cardiovasculaires ou respiratoires existantes.
Les PM10 - baptisées ainsi parce que leur taille est inférieure à 10 microns - sont générées par les gaz d'échappement des véhicules, l'activité industrielle ou le chauffage au bois.
Elles pénètrent facilement dans le corps et augmentent le risque de développer des maladies comme l'asthme, le cancer du poumon ou certains troubles cardiovasculaires.
"Mais elles augmentent également le risque de décès à court terme chez des personnes déjà malades, notamment en été, lorsque la pollution vient se combiner avec la chaleur", indique Mathilde Pascale, épidémiologiste au sein
du programme Air-Climat qui a participé à l'étude.
L'épidémiologiste rappelle qu'en matière de pollution, "il n'existe pas de seuil en dessous duquel il n'y aurait pas d'effet sur la santé".