Le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé, jeudi 1er juin, revenir dès septembre à la semaine de quatre jours dans ses écoles primaires, enterrant l'organisation issue de la réformes des rythmes scolaires.
Christian Estrosi a annoncé avoir eu le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer au téléphone. "Nice est la première ville à avoir obtenu cet accord", a souligné le maire, qui revendique une attitude "constructive" envers le gouvernement Macron.
Contacté par l'AFP, le ministère de l'Éducation nationale a confirmé jeudi 1er juin qu'un "décret était bien en préparation", pour permettre le retour à la semaine de 4 jours dès la prochaine rentrée. "Le ministre consulte et dialogue actuellement avec les maires. Il a parlé à M. Estrosi comme il l'a fait et le fera avec d'autres maires et l'Association des maires de France", a-t-il été précisé.
Dès le 4 septembre, "il y aura école le lundi, mardi, jeudi et vendredi" de 8h30 à 16h30 avec deux heures de pause à midi, et il n'y aura plus classe le mercredi matin, a précisé de son côté la municipalité. La mairie proposera des activités périscolaires chaque jour jusqu'à 18h00 et les centres de loisirs seront ouverts le mercredi.
Le nouveau ministre de l'Éducation nationale a rouvert le dossier sensible des rythmes scolaires, en donnant la possibilité aux communes de revenir à la semaine de quatre jours dans les écoles dès la rentrée. Réforme majeure du quinquennat Hollande, l'aménagement des rythmes devait favoriser les apprentissages en allégeant les journées et en profitant de la meilleure concentration des enfants le matin.
A Nice, le maire estime au contraire que la réforme des rythmes a fatigué davantage les enfants et "bouleversé le tissu associatif local",
pénalisant notamment les écoles de ski du Mercantour. 71% des conseils d'école de la ville, appelés à exprimer leur position, se sont prononcés
pour un retour à quatre jours, selon lui.
A Nice, le coût laissé aux familles (3 millions d'euros, à payer en plus de la cantine) a fait le lit de l'impopularité de la réforme. "Coûteuse
et inutile", la semaine à 5 jours engendrait au total "plus de 6 millions d'euros" de frais par an selon la mairie, dont "à peine 1,5 million pris en charge par l'État".
La mairie assure qu'elle va dépenser environ la même somme (7 millions d'euros) pour réformer la police municipale et déployer des nouveaux policiers municipaux en patrouille devant les écoles primaires, qu'elle souhaiterait pouvoir installer à l'intérieur des établissements, ce qui fait polémique.