Nice : des bars craignent une fermeture administrative pour non-respect des gestes barrières

Après une série de contrôles effectués ce week-end, Christian Estrosi a demandé au préfet des Alpes-Maritimes de procéder à une fermeture administrative de cinq bars situés dans le Vieux-Nice. Finalement, les gérants ont eu une mise en demeure, dernier avertissement avant une réelle sanction.

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C'était moins une. Cinq bars situés dans le Vieux-Nice ont bien cru qu'ils allaient devoir fermer quelques jours alors que la saison bat son plein sur la Côte d'Azur. Finalement, ils écopent d'un dernier avertissement de la part de la préfecture.

Après quelques contrôles effectués ce week-end, le maire de Nice, Christian Estrosi a demandé au préfet des Alpes-Maritimes de procéder à une fermeture administrative de ces bars car les gestes barrières ne seraient pas respectés par les clients. Les gérants, parfois impuissants devant le comportement des clients, se retrouvent sous pression.

"Dès qu'ils boivent un peu, ils ne respectent plus les régles"

Les gérants du Madox ont reçu une mise en demeure de la part de la préfecture. "La police est venue vendredi et samedi, explique Zac Abdi, co-gérant du Madox. Ils nous ont dit que si on ne faisait pas respecter les gestes barrières, ils nous feraient fermer. Quand ils sont revenus dimanche, ils ont vu qu'on faisait le maximum pour respecter donc ils nous ont laissé ouvrir le bar." 

Zac Abdi décrit une situation difficilement gérable : "Quand les clients arrivent ici, ils sont d'accord pour rester assis et mettre le masque s'ils se lèvent mais dès qu'ils boivent un peu, ils s'agitent et ne respectent plus les règles." Le co-gérant n'en dort plus la nuit. Tous les jours, il craint d'être forcé à fermer. Avec les charges, le loyer et les salariés à payer, une fermeture administrative serait une très mauvaise nouvelle.

"On ne peut pas tout voir"

Pour Frédéric Raimondo, propriétaire du Bull-Dog Pompéi, la coupe est pleine, il a préféré fermer de lui-même. "Moi, je gère le maximum que je peux, assure-t-il. Mon fils est barman ici, je n'ai pas envie qu'il attrape le coronavirus et je n'ai pas envie de l'avoir non plus, j'ai 63 ans. Je sais que je fais le maximum mais là ça devient très rigide alors qu'on ne peut pas tout voir." Frédéric Raimondo a reçu plusieurs mises en demeure avant de prendre la décision personnelle de fermer dimanche 16 août. Il en profite pour faire quelques petits travaux dans l'établissement. 

Pour le moment, aucun de ces bars n'a été contraint à une fermeture administrative. Toutefois, Christian Estrosi a demandé au Premier ministre Jean Castex d'avoir le pouvoir de procéder lui-même aux fermetures administratives pour que les démarches soient plus rapides. Si cette demande est acceptée, plusieurs bars pourraient recevoir l'ordre de fermer.
 
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