Cette famille paie un loyer de 450 euros par mois en liquide pour un appartement exigu dans le centre de Nice (Alpes-Maritimes).
Sur Nice, le marché du logement locatif est tendu, notamment à cause des nombreux propriétaires qui préfèrent louer aux touristes plutôt qu'à l'année.
D'autres profitent eux aussi de la demande pour cette fois transformer des locaux commerciaux ou des caves en appartements et les louer à prix fort à des personnes en difficulté.
A 5 dans 16 m2
Cela concerne des logements indignes et souvent insalubres comme dans cette copropriété du centre de Nice. Ici, la porte reste souvent ouverte, c'est la principale aération de l'appartement dans lequel vit cette famille qui a souhaité rester anonyme. L'appartement est si peu aéré que ces locataires ont dû remplacer la vitre par une moustiquaire.Ils vivent à 5 dans 16 mètres carrés. Les parents et les 2 bébés dorment dans les lits superposés, le petit garçon de 8 ans dans un mini canapé.
"On a le propriétaire des deux locaux qui est un marchand de sommeil. Il n'y a pas de fenêtres, il n'y a rien, et il ne paye pas (les travaux NDLR)"
Pour vivre dans cet endroit exigu, il faut payer. Le loyer est de 450 par mois en liquide pour cet ancien local qui sert d'appartement, un lieu de vie qui plus est, insalubre.
"C'est plein, c'est plein" s'exclame la mère de famille. Plein de cafards et de blattes qui grouillent là depuis l'été dernier, et l'appartement d'à côté, dont le locataire âgé de 30 ans a été retrouvé décédé la semaine dernière, est dans un état encore pire, une information confirmée par les services de la police nationale. Une enquête est d'ailleurs en cours pour déterminer si les causes du décès sont liées à l'état d'insalubrité de l'appartement.
Les habitants contre un propriétaire
En face, la voisine, ne mâche pas ses mots. "On a le propriétaire des deux locaux qui est un marchand de sommeil. Il n'y a pas de fenêtres, il n'y a rien, et il ne paye pas (les travaux NDLR)" s'exaspère Marcelle Kassis, habitante de l'immeuble.Le propriétaire a une dette impayée de 24 000 € auprès du syndic qui a dû prendre en charge une désinfection totale. Ce sont les autres propriétaires de ce petit immeuble qui devront encore une fois payer la note.
Quant à la situation de la famille et l'état des deux locaux transformés en logements, le syndic et les habitants de l'immeuble ont alerté les services sociaux à de nombreuses reprises, sans avoir eu de réponse pour l'instant.