Nice : Christian Estrosi renforce son mouvement d'élus locaux "La France audacieuse"

Il avait déjà annoncé au mois d'octobre le lancement du mouvement. Le maire de Nice, Christian Estrosi a décidé de renforcer son nouveau mouvement d'élus locaux nommé "La France audacieuse". Une première réunion publique va se tenir ce 20 décembre avec les maires membres.

Volte-face après volte-face, la danse de Christian Estrosi s'est terminée ce matin. Le maire de Nice a annoncé sur FranceInfo qu'il lançait son propre mouvement (mais pas parti selon les précisions de son service de presse), "La France audacieuse". Il y a deux mois, il avait annoncé le lancement de ce mouvement.


En effet, l'élection à la tête des Républicains du candidat Laurent Wauquiez, ancré très à droite, a semé la zizanie au sein du parti. Que Christian Estrosi s'en désolidarise peut paraître surprenant.

En 1998, il aurait envisagé de partager la présidence de la région PACA avec le FN, selon FranceInfo. En 2013, il déclarait que donner le droit de vote aux étrangers équivalait à le donner à "des gens qui haïssent la France". L'année dernière, il refusait de commémorer la fin de la guerre d'Algérie, le 19 mars. Autant de positions largement partagées par le FN.

Coup de barre à gauche


Se serait-il depuis adouci ? C'est en tout cas ce qu'il a tenu à afficher au cours de ces derniers mois. Le 23 novembre, il avait ainsi trouvé "rassurant" d'entendre Laurent Wauquiez prendre ses distances avec le FN. Au début du mois, il confiait au Parisien : "J'avoue, je n'aime pas l'ancien Christian Estrosi (...) qui a voté en 1988 un projet de loi relatif au rétablissement de la peine de mort." 

Plus que se démarquer du FN, Christian Estrosi semblait même faire du pied à LREM, s'approchant des Constructifs et des anciens de son parti entrés au gouvernement. Le 18 décembre, il rencontre à Nice le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner. "Pas de négociation en cours", selon ce dernier mais du "respect" et de l'intérêt.

Ni Wauquiez, ni Macron


Et ce matin, plusieurs médias rapportent ce commentaire sur les propos de Laurent Wauquiez : "Quand on manque de respect au chef de l'État en le qualifiant de "Dark vador" ou de "président de la haine", je suis choqué. Je ne me sens pas dans l'opposition au gouvernement. Mais je ne fais pas non plus parti de sa majorité."

Non à Macron, et non à Wauquiez, ce sera donc un ni-ni pour celui qui risque d'être évincé des Républicains. Christian Estrosi, qui assure que sa formation compte déjà 600 élus et 10 000 adhérents réunira ses troupes pour la première fois ce soir à Nice, lors d'un meeting à l'hôtel Méridien. 
Réaction sèche du numéro 3 des Républicains
"Il y avait une élection, il fallait se présenter" a ironisé Damien Abad, 3e vice-président des Républicains à l'adresse de Christian Estrosi et Valérie Pécresse après la création de leurs partis respectifs. 

"La diversité, ce n'est pas le désordre, la droite ne peut pas continuer à avoir des petites chapelles qui vivent les unes à côté des autres" a poursuivi Damien Abzd, qui a pourtant assuré que le parti restait ouvert au débat avec ces voix dissonnantes. 

                                                                                                                                                                                                                                                                           Information AFP
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