Christian Estrosi, les directeurs d'écoles concernés et les policiers municipaux dressent un premier bilan positif sur la présence de policiers dans les écoles. Le maire de Nice a annoncé ce vendredi sa volonté d'étendre la mesure lors d'une conférence de presse.
Avant sa mise en place en avril 2018, la mesure a fait réagir. Des policiers municipaux, non pas devant mais à l'intérieur de trois groupes scolaires de la ville de Nice pour assurer des missions de sécurité :
- De la prévention
- Réaliser des vérifications (bilan des alarmes etc)
- Participer aux exercices de mise en sécurité (PPMS)
Suite à l'attentat du 14 juillet 2016 qui a coûté la vie à 86 personnes et fait 458 blessés, la ville de Nice a pris plusieurs décisions concernant la sécurité. En avril 2017, Christian Estrosi avait annoncé sa volonté d'installer un policier armé devant chaque établissement : "nous savons que les écoles sont une cible majeure pour Daesh" avait expliqué le maire de Nice.
Dès 2015, suite aux attentats, j’ai souhaité lancé un grand plan de sécurisation des écoles primaires de la @VilledeNice : travaux, déploiement de nouvelles technologies, effectifs de @PMdeNice
— Christian Estrosi (@cestrosi) 26 janvier 2018
Nice avait affecté des vigiles privés à la surveillance des établissements scolaires après l'attentat sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016, puis recruté l'année suivante 130 policiers municipaux, pour un budget annuel de 4 millions d'euros, afin d'assurer notamment cette mission.
Un "coup de com" ?
Certains syndicats enseignants comme le SNUIPP craignaient une mesure inefficace, "un coup de communication" comme l'expliquait ce reportage tourné lors de l'annonce de la mesure par la ville.
7 écoles concernées
A Nice, trois groupes scolaires sont concernés, soit 7 écoles :
- La digue des Français (Nice ouest)
- Ventabrun (colline Nice ouest)
- Von Derwies (quartier de la libération)
Selon le directeur de La digue des Français, cette présence contribue à l'amélioration de l'image de la police dans les quartiers.
Policiers non armés
Les policiers municipaux, soutenus par la mairie avaient demandé la possibilité de porter une arme à l'intérieur des écoles mais l'éducation nationale avait refusé.
Lors de la conférence de presse ce vendredi, une policière a expliqué : "c'est vrai que l'on se sent un peu nu. A titre personnel, je suis pour le port d'arme".
Cette présence policière ne suscite pas de réactions négatives des parents ou des enfants, c'est ce que la mairie et les directeurs présents ont expliqué aux journalistes.
Certains parents d'élèves continuent de leur côté à contester cette mesure : "par rapport à l'objectif premier, se prémunir d'une attaque terroriste, cela n'a toujours pas de sens", pour Laetitia Siccardi, présidente de la FCPE dans les Alpes-Maritimes.
Un dispositif étendu à la rentrée
Christian Estrosi a annoncé sa volonté d'étendre ce dispositif. A la rentrée, en octobre, 150 établissements niçois seront consultés via le conseil d'école. Un vote à l'unanimité de ce conseil permettra aux écoles d'accueillir un policier municipal.
Les directeurs et la ville le rappellent, si les policiers veillent à la sécurité à l'intérieur des établissements, ils ne sont pas là pour "faire la police dans la cour de récréation".