Lors du conseil municipal du vendredi 31 juillet, la majorité a voté le prolongement de la Promenade du Paillon avec la destruction du Théâtre National de Nice et de l'Acropolis. Ce projet va remodeler le paysage urbain de la ville et suscite depuis des mois oppositions et polémiques.
C'était une promesse de campagne du candidat Estrosi. Ce vendredi 31 juillet, le conseil municipal a voté la prolongation de la Promenade du Paillon, 10 hectares de verdure gagnés sur le béton. Cette extension implique la destruction du Théâtre National de Nice (TNN), de l'Acropolis et la construction d'un nouveau palais des Congrès à l'Ouest de la Ville. Le Théâtre National de Nice serait relocalisé à divers endroits de la ville comme sur la place Saint-François dans une partie du couvent des Franciscains. Quant à l'Acropolis, la bâtiment serait déplacé sur l'emplacement du Marché d'Intérêt National (MIN), à l'ouest de la ville.
Pour Christian Estrosi, ces grands travaux sont necessaires car Nice doit s'adapter au changement climatique : "Nous sommes dans le verdissement. Je me suis engagé à passer de 30 hectares de terrains végétalisés à prêt de 70 hectares car on sait que c'est comme ça que l'on fait baisser le thermomètre, que l'on fait des puits de fraîcheur".
Sur les bancs de l'opposition, cette explication ne convainc par Philippe Verdon (RN) : "Détruire l'Acropolis à l'ouest ou l'on a une coulée grise dû à force de grues, de bâtiments, de béton, un nouveau Palais des Congrès et Palais des Expositions. Il faut arrêter. Ca va avoir un coût financier important puis aussi un coût environnmental car quand on détruit, on pollue".
Les Verts sont également contre ces grands travaux. Pour eux cette opération est une abération écologique, comme l'explique Juliette Chesnel-Leroux (Nice Ecologique) : "ce projet est globalement destructeur. c'est une partie de Monopoly du maire de Nice. Il détruit le théâtre, l'Acropolis pour construire à l'extérieur de la ville et surtout pour déplacer le MIN sur 25 hectares de terres fertiles, loin du fret ferroviaire."La destruction du TNN et de l'Acropolis n'a pas fini d'alimenter polémiques et batailles politiques.