Quelque 200 maires, conseillers municipaux et parents d'élève selon la police, 1.000 selon les organisateurs, ont manifesté à Nice pour demander l'abrogation du décret Hamon relatif à la réforme des rythmes scolaires.
Plusieurs dizaines d'élus portant leur écharpe tricolore, majoritairement issus de l'opposition de droite ou du Front de gauche, "gilets jaunes" et familles s'étaient rassemblés en début de soirée devant le palais préfectoral à l'appel de l'ADM 06 (Association des maires et présidents de communautés des Alpes-Maritimes) et des Maires ruraux 06, avant qu'une délégation ne soit reçue par le préfet."Ce décret a été pris de manière de manière discrétionnaire. (...) Nous sommes là ce soir pour demander son abrogation", a indiqué dans son allocution le maire UMP de Nice Christian Estrosi.
Avec cette réforme, "on n'aura pas les moyens de faire du qualitatif car si on veut faire du bon, il faudra recruter et les communes rurales comme la nôtre n'en ont pas les moyens", a estimé Sébastien Vassallo, conseiller municipal de Tende (DVD).
"Où va être le bien-être des enfants, des familles?", s'est interrogé de son côté Sandrine Mauras, conseillère municipale (Front de gauche) de la petite commune de Contes.
Dans un communiqué, la préfecture des Alpes-Maritimes a cependant fait remarquer que seules 4 communes du département (parmi 122 communes concernées) n'avaient pas présenté à ce jour aux services académiques de projet entrant dans le cadre des décrets ministériels pris en janvier 2013 (décret Peillon) et en mai dernier (décret Hamon): Cagnes-sur-Mer, Isola, Nice et Roquefort-les-Pins.
Reportage : Ariane Masseglia, Nabil Lamda, Claire Delannoy
Interview de Jean-Michel Sempéré :Maire UMP de Saint-Jeannet, Vice-Président de la Métropole Nice Côte d'Azur :