Depuis le 8 juillet, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la vaccination aux groupes de personnes les plus exposées au virus de la variole du singe. Dans les Alpes-Maritimes, elle sera proposée dès le 18 juillet au CHU de Nice.
Déjà 47 cas de variole du singe recensés en Provence-Alpes-Côte d'Azur à la mi-juillet. L'épidémie qui s'est déclarée au Royaume-Uni en mai 2022 se propage partout dans le monde. Au total, en France, 828 cas ont été confirmés.
Sur recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS), le CHU de Nice ouvre des créneaux de vaccination dès le 18 juillet. Sur Doctolib, il est très compliqué d'obtenir un rendez-vous, les créneaux sont déjà pris d'assaut et les doses sont limitées. Seules les personnes les plus à risques sont concernées par ce vaccin.
D'autres centres du département devraient néanmoins en recevoir dans les semaines à venir, affirment nos confrères de Nice Matin
En région PACA, six centres de vaccination ont été mis en place, un dans chaque département. La vaccination est gratuite, mais nécessite de prendre rendez-vous en amont de celle-ci.
La communauté homosexuelle inquiète
La propagation de la variole du singe, touche particulièrement les hommes ayant des relations homosexuelles. A ce jour, en France, 97 % des cas pour lesquels l'orientation sexuelle est renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
"Parmi les cas pour lesquels l'information est disponible, 75 % déclarent avoir eu au moins deux partenaires sexuels dans les trois semaines avant l'apparition des symptômes", déclare santé publique France.
Les associations LGBTQIA+ demandent aux autorités de santé de cibler une population, en l’occurrence les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les travailleuses et travailleurs du sexe pour les protéger, mais elles veulent aussi éviter toute stigmatisation. "Quand vous stigmatisez quelqu’un parce qu’il est malade, vous le mettez au ban de la société et cela n’incite pas à se soigner ou à rentrer dans un circuit de prévention", précise Erwann Le Hô, coordinateur du Centre LGBTQIA+ de la Côte d’Azur, sur Franceinfo.
Cinq femmes et deux enfants infectés
Mais, prudence néanmoins sur son monde de transmission, puisque cinq femmes ont été touchées, ainsi que deux enfants. Selon les premiers éléments, tout contact étroit avec une personne infectée peut engendrer la transmission du virus. Les vêtements, le linge de lit, les serviettes et les objets tels que les ustensiles de cuisine et la vaisselle qui ont été contaminés par le virus peuvent être source de transmission. Le virus peut également se transmettre de la femme enceinte au fœtus à travers le placenta, ou d’un parent infecté à l’enfant, à l’accouchement ou après la naissance par un contact peau à peau.
Rappel des symptômes
Les symptômes classiques de la variole du singe sont les suivants : fièvre, maux de tête intenses, douleurs musculaires, douleurs dorsales, fatigue, gonflement des ganglions lymphatiques, éruption cutanée ou lésions.
Sur Twitter, plusieurs témoignages de malades fleurissent :
L’éruption cutanée apparaît généralement un à trois jours suivant l’apparition de la fièvre. Les lésions cutanées sont généralement plates ou légèrement en relief, elles peuvent contenir un liquide clair ou jaunâtre, puis former une croûte qui se dessèche et finit par tomber. Le nombre de lésions varie de quelques-unes à plusieurs milliers. L’éruption cutanée se concentre généralement sur le visage, la paume de la main et la plante des pieds. Des lésions peuvent également apparaître au niveau de la bouche, des organes génitaux et des yeux.
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En général, les symptômes disparaissent spontanément au bout de deux à quatre semaines sans traitement.
Une vieille maladie bien connue
Depuis début mai, une recrudescence inhabituelle est observée en dehors des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, où le virus est endémique tout en y générant d’ordinaire assez peu de cas. Connue chez l’être humain depuis 1970, la variole du singe, est une maladie considérée comme rare, due à un virus transmis à l’être humain par des animaux infectés. Or, dans la flambée actuelle, la transmission interhumaine est au premier plan, l'OMS juge probable que le nombre réel de cas soit supérieur, et considère que le virus devait déjà circuler avant la flambée actuelle.
Depuis l'épidémie de Covid19, plusieurs scientifiques s'accordent sur le fait que les pandémies risquent de se multiplier, à cause de nos modes de consommation et de la mondialisation.
En France, jusqu'en 1979, le vaccin contre la variole était obligatoire.
