Le maire de Nice Christian Estrosi a inauguré une plaque en hommage à Louis Fiori, décédé en 2016, et il a annoncé que l'école de la Bornala porterait le nom de ce Niçois, qui fut instituteur, communiste, et résistant.
Pour ceux qui l'ont connu, Louis Fiori, c'était un regard malicieux, une chaleur et une grande humanité. Et puis il y avait cet accent niçois, reconnaissable entre tous.
Il est décédé à la fin de l'année 2016, à l'âge de 91 ans et ce lundi, la ville de Nice s'est souvenue de cet élu politique communiste, opposant à Jacques Médecin, unanimement reconnu et respecté au delà des clivages politiques.
Christian Estrosi avait annoncé l'inauguration d'une plaque commémorative à l'école de la Bornala ce lundi matin. Louis Fiori en avait été le premier directeur, de 1970 à 1981. Le maire de Nice voulait aller plus loin. Il a annoncé que cette école porterait désormais son nom.
Nous dévoilons ce matin dans l'école Bornala une plaque commémorative en mémoire de Louis Fiori, instituteur niçois et résistant français, pour que les générations actuelles et à venir n'oublient jamais l'homme qu'il fût et ce qu'il a accompli pour sa ville et son pays. pic.twitter.com/K8mla8s51O
— Christian Estrosi (@cestrosi) 3 juin 2019
Un monde fou ce matin à l'école de la Bornala @VilledeNice pour le dévoilement par @cestrosi de la plaque en hommage à celui qui fut le premier directeur de lieux, Louis Fiori, élu des Alpes-Maritimes de 1953 à 1998 ! pic.twitter.com/uIrh1MqPnB
— Philippe Pradal (@p_pradal) 3 juin 2019
Louis Fiori est né en 1925 à Nice. La suite ? Un certificat d'études, le lycée Massena, les francs-tireurs partisans à 18 ans, puis le maquis en 1944. Il sera l'un des plus jeunes résistants du département et se battra sur plusieurs fronts jusqu'à la Libération. Il y aura aussi un métier qu'il exercera avec passion, comme enseignant.
Les paroles de ce poème, écrites et prononcées pour le départ à la retraite de Louis Fiori par ses élèves et aujourd'hui reprises par les écoliers, montrent mieux que tout discours la profonde affection de toute une école pour son directeur. pic.twitter.com/8nOV9L8ly0
— Christian Estrosi (@cestrosi) 3 juin 2019
Pour lui, l'école était une valeur fondamentale, au même titre que la justice sociale et le partage des richesse.
Engagé avec le Parti communiste, il sera un élu sans concession, au Broc (1953-1965), à Carros (1965-1977), à Nice (1978-1995) à l'époque où Jacques Médecin régnait en maître comme maire, et comme patron du département. Il sera aussi conseiller général (1973-1982), conseiller régional Paca (1986-1998), soit 45 ans de vie politique.
Son portrait réalisé par Jean-Claude Honnorat, le 19 novembre 1994.
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Toute la classe politique lui a rendu hommage. Robert Injey, pour le Parti Communiste :
Au départ il ne s'agissait que d'une plaque en hommage à L. Fiori. Aujourd'hui le maire de Nice vient d'annoncer que l'école de la Bornala prendra le nom de Louis Fiori, reprenant ainsi la proposition initiale formulée par les communistes de Nice. Un bel et juste hommage à Louis https://t.co/xXDfc6Y8Gn
— Injey Robert (@injey06) 3 juin 2019
Patrick Allemand, pour le PS.
Beaucoup de monde pour l'hommage à Louis Fiori à l'école de la Bornala. #Nice06 #niceaucoeur pic.twitter.com/wn5mCZhpdF
— Patrick Allemand (@patrickallemand) 3 juin 2019